Miss Cata – Avant - Histoires de Sexe

Miss Cata – Avant

... visage, Justine s’inquiète un peu :

— Eh ? T’as quoi ?
— Je viens de cogiter à un truc.
— Ah oui ? Lequel ?
— T’aurais pas une petite attirance pour lesbad boys, par hasard ?

Elle ouvre grands les yeux :

— Moi ?
— Oui, toi.

Pris de court, elle rougit :

— Ben…
— Vu ta réaction, je dirais oui. Si c’est le cas, ne sois pas étonnée du manque de prétendant correct.
— Des gentilsbad boys, ça existe !

Je m’assieds à nouveau devant elle, je lui souris :

— Dans les romans ou dans les films, oui. Dans la réalité, c’est moins évident, ma chère Justine.
— Ce n’est pas toi qui me bassines depuis des années sur le fait que rien n’est totalement noir ou totalement blanc ?
— Je te l’accorde. Peut-être que tu confonds certains concepts. Unbad boy n’est pas forcément viril ou protecteur.

Elle proteste aussitôt :

— J’ai besoin de personne pour me protéger !
— J’en suis moins certain.
— Si tu parles de tout à l’heure… ce… c’est une exception… Mais… merci, je…
— Pas de souci, je me devais de protéger ma copine préférée des méchants prédateurs du coin !

À nouveau, elle semble très étonnée :

— Ta copine préférée ?
— C’est ce que j’ai dit. Tu es parfois chiante, mais je t’aime beaucoup, et je ne veux pas qu’il t’arrive des problèmes.
— Tu m’en vois ravie. Donc tu veilles sur moi ?
— On peut le dire ainsi.
— En clair, je suis ta chieuse préférée ?

Je me mets à rire :

— Hahaha ! C’est toi qui viens de le dire !
— Ah, t’es vraiment un connard ...

... !

Nous parlons d’un peu de tout et de rien. L’heure tournant, j’annonce :

— Bon, c’est pas tout ça, mais il va falloir rentrer, ta mère s’inquiète beaucoup.
— Et ma culotte ?
— J’espère qu’elle est sèche à présent, ou du moins, pas trop humide.

Elle s’en empare, la tâte, puis soupire :

— C’est pas encore tout à fait ça, mais ça ira.

Je pivote, lui tournant le dos, tandis qu’elle remet sa culotte sous sa jupe. Quelques instants plus tard, elle tapote sur mon épaule :

— C’est bon. Allons-y.

C’est à mon tour de poser ma main sur son épaule et de l’entraîner en dehors de la plage. Elle se laisse faire. Je récupère mon vélo. Elle s’assied posément sur le porte-bagages, tandis que je m’apprête à pédaler :

— Accroche-toi à ma taille, je n’ai pas envie de te perdre en route !
— Pff ! Tais-toi et pédale, connard !

Nous revenons rapidement vers nos deux villas. La mère de Justine l’enguirlande un peu, surtout pour la forme. Mais ç’aurait pu être pire si elle avait su la vérité que nous avons royalement oublié de lui dire !

Ce sera notre petit secret.

Deux jours se sont écoulés depuis l’incident sur la petite plage qui jouxte le port. Justine n’a pas déclenché trop de catastrophes depuis son arrivée, si on excepte le coup de la merguez gicleuse qui a arrosé plusieurs personnes quand elle a piqué dedans, le four qu’elle a oublié d’éteindre, et bien sûr quelques chutes ci et là. Le reste étant de la broutille.

Ah, j’allais oublier la fois où un morceau ...