1. L'initiation de Serge par l'abbé Faujas


    Datte: 20/02/2025, Catégories: hh, religion, intermast, Oral init, gay Auteur: Gaston75011, Source: Revebebe

    Serge avait alors dix-neuf ans et occupait au second étage une chambre en face de celle que le prêtre louait dans la grande maison de ses parents.
    
    Serge restait cloîtré dans sa chambre et passait tout son temps à lire.
    
    — Il faudra que je jette tous ces bouquins au feu, dit son père avec colère. Tu verras qu’il va tomber malade. Il faut qu’il sorte et prenne l’air ! ajouta-t-il en s’adressant à sa femme Marie.
    
    En effet, le jeune homme était d’un tempérament nerveux et très émotif et avait comme des indispositions de fille. Le moindre bobo le retenait dans sa chambre deux ou trois jours. Rose, la cuisinière, lui montait des tisanes et des bouillons, ce qui rendait son père encore plus mécontent.
    
    — Mais laissez-le tranquille, ce mignon. Il ne tient guère de vous, il est tout le portrait de sa mère. Vous ne les comprendrez jamais ni l’un ni l’autre, lança-t-elle à son patron qu’elle ne craignait pas.
    
    Serge savait que son père voulait faire de lui un grand juriste et depuis sa sortie du lycée, il refusait de l’envoyer faire son droit ailleurs qu’à Paris. Il voulait que, comme ses cousins, il fasse une belle carrière et le départ était prévu pour les premiers jours de l’automne suivant.
    
    Marie,avec sa douceur coutumière, se contentait de murmurer docilement :
    
    — Il n’a pas encore vingt ans, ce n’est guère prudent de l’envoyer si jeune à Paris. D’ailleurs, il ne perd pas son temps ici. Il travaille beaucoup avec l’abbé.
    
    En effet, l’abbé Christian Faujas s’était ...
    ... pris d’amitié pour Serge et lui donnait de nombreux conseils pratiques et lui apprenait à se perfectionner en latin et en grec et approfondissait avec lui quelques notions d’histoire ecclésiastique auxquelles Serge semblait prendre goût.
    
    Quand Serge était souffrant, il recevait la visite de son voisin qui venait et causait longuement avec lui au chevet de son lit. Les autres jours, c’était Serge qui frappait à la porte de l’abbé Faujas. Ils n’étaient séparés que par l’étroit palier. Ils finissaient par vivre l’un chez l’autre.
    
    Souvent, son père s’emportait de le voir si peu souvent en bas :
    
    — Qu’est-ce qu’il peut bien faire là-haut, ce garnement ? Je passe des journées entières sans même l’apercevoir. Il ne sort plus de chez l’abbé. Ils sont toujours à causer dans les coins. D’abord, il va partir pour Paris. Tous ses bobos, c’est de la frime pour se faire dorloter… J’aimerais mieux qu’il aille voir les filles ! lança-t-il un jour exaspéré.
    — Oh, monsieur ! on ne dit pas des choses pareilles, dit Rose.
    — Si : les filles ! Et je l’y mènerai moi-même, s’il le faut ! La fréquentation de ce prêtre, aussi beau, grand et fort soit-il, ne me plaît pas beaucoup.
    
    Dans la journée, on voyait de plus en plus souvent Serge et l’abbé Faujas en ville, au club d’échecs, à la messe et même au café. Un jour, après une grande promenade interrompue par un violent orage, Serge prit froid et dut rester alité plusieurs jours. On appela le médecin et à sa sortie, quand il sut que Serge ...
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