1. Le moment et la motivation


    Datte: 25/01/2025, Catégories: fh, fête, Humour Auteur: Samuel, Source: Revebebe

    ... en même temps avec une certaine réserve. J’espérais retrouver un peu de cette ambiance et t’en faire profiter, mais ce soir c’est naze, nazebroque comme aurait dit ma tante, avec des mecs dont je ne supporte même plus la voix.
    
    Un autre jour, elle arriva chez moi en coup de vent, elle claqua la porte et elle s’écria :
    
    — Léo ! C’est maintenant ! J’en peux plus !
    
    Elle commença à se désaper. Seulement, j’étais dans le salon avec une copine que j’entretenais d’une conversation subtilement érotique et qui me répondait par des gestes habilement équivoques, c’était dire que nous n’étions plus loin d’une union charnelle. Quand Nelly apparut dans l’encadrement de la porte avec juste un string vif orangé, ma copine qui était collet monté et remontée lui adressa ces quelques mots bien sentis :
    
    — Madame, votre intrusion me donne le sentiment que vous avez perdu tout sens de la mesure et tout respect de vous-même. D’abord, on frappe et on n’entre que lorsque le maître de maison vous y invite. De plus, sans être particulièrement à cheval sur l’étiquette, votre tenue laisse à désirer, c’est le moins qu’on en puisse dire. On ne se présente pas ainsi, seins nus, alors que justement j’étais à deux doigts de montrer les miens à mon ami ici présent, et cela parce que nous avions depuis un bon moment établi un climat de concupiscence qui rendait propice le désagrafage de mon corsage.
    
    Nelly qui n’avait pas sa langue dans sa poche, vu que sa poche était dans le hall, lui répondit du ...
    ... tacle au tacle, comme on disait Thierry Roland :
    
    — Ça fait un bail qu’on devait baiser. Seulement quand on trouvait le moment, on ne trouvait plus la motivation. Et quand on retrouvait la motivation, on ne trouvait plus le moment. Et puis ce matin, je me suis dit : « Merde alors, on la fait cette baise ou non, Bon Dieu de cul ! » J’étais plus motivée que jamais, et n’eut-été votre présence, c’était le bon moment.
    
    Je me suis alors permis d’intervenir :
    
    — Nelly, tu aurais pu au moins me prévenir.
    — Mais je suis une instinctive, moi, tu sais bien ! C’est ce matin, je me suis vue à poil devant ma glace et je me suis dit, avec mon string vif orangé, c’est pour aujourd’hui. Ce sera fait et on n’aura plus de regrets. Je l’ai senti, là, juste au-dessus de la fente, pour tout vous dire. Et quand je le sens, là, il n’y a pas à hésiter.
    
    Ma copine avait encore un bout de son discours qu’elle n’avait pas débité :
    
    — Vous ne croyez quand même pas que je vais vous laisser la place ! J’étais là avant vous. Attendez votre tour. Mais je vous préviens, on en a encore pour un bon moment. Surtout que votre interruption a fait retomber l’ambiance lascive qui est pour moi la conditionsine qua non d’une fornication qui vaut le détour. Ensuite, il y aura encore les préliminaires, et là, je vous le dis tout de suite, je fais traîner. Et l’acte copulatif lui-même qui n’a pas de durée prévisible. C’est pourquoi j’ai bien peur que vous preniez froid, en attendant la sein glas-glas.
    
    À ce ...