1. Le moment et la motivation


    Datte: 25/01/2025, Catégories: fh, fête, Humour Auteur: Samuel, Source: Revebebe

    Nelly, c’est une grande amie que je n’ai jamais réussi à transformer en petite amie. Pourtant elle n’est pas farouche et me conte aimablement ses frasques sexuelles tout en me préparant un petit café dont elle a le secret. Plusieurs fois, allongés nonchalamment sur le canapé en sirotant quelques breuvages inédits, on se disait : « Faudra quand même qu’un jour on baise… Sinon on aura des regrets. »
    
    Un jour que j’arrivai chez elle pour qu’elle me prête un peu de blé, je la trouvai dans sa baignoire, resplendissante et joviale.
    
    — Prends dans mon sac, sur la cheminée, me dit-elle en souriant.
    
    En fait, la voyant si désirable, je ne savais plus du tout ce que j’étais venu chercher. Je fouillai dans son sac et je trouvai un préservatif ; je lui dis :
    
    — Au fait, on pourrait faire l’amour aujourd’hui, si ça te dit.
    — Tu n’étais pas venu pour que je te file du fric ?
    — Ah oui, c’est vrai. 300, c’est possible ?
    
    Je replaçai le préservatif et je prenais les trois billets.
    
    — Je te les rends… euh…
    — Ce n’est pas pressé.
    
    Une fois dans la rue, je me demandais pourquoi elle avait des préservatifs dans son sac. Peut-être qu’elle avait rencart avec un mec qui ne pensait à rien. Et puis, ce « Ce n’est pas pressé » trottait aussi dans ma tête, comme un symbole de notre relation. On n’était pas pressés de faire l’amour…
    
    Je l’avais accompagnée un soir à une fête un peu déjantée. La musique était inécoutable, les danses impraticables. La drogue circulait banalement, mais ...
    ... l’alcool avait encore quelques adeptes que l’on retrouvait à même le sol, suivant d’un doigt tremblotant les dessins des tapis persans. Et puis, il restait quelques fanatiques du cul pour le cul. Ils se retrouvaient à l’étage, échangeaient impressions et partenaires et redescendaient l’air fiérot et condescendant pour les pauvres alcoolos drogués : « Tas de minables, si vous aviez vu comment je t’en ai baisé deux d’un coup, que je sais même pas si elles avaient un prénom ! » Je dis à Nelly :
    
    — Qu’est-ce qu’on fiche ici ?
    — J’avais prévu qu’on ferait l’amour ici, mais tu as raison, tout cela me donne une nausée sartrienne.
    — Mais pourquoi ici ? Franchement…
    — Parce que la dernière fois, j’ai pris mon pied dans cette baraque. Et comme c’était un bon, un super bon souvenir, j’ai voulu t’y emmener. Mais aujourd’hui, c’est relou. Mon plan a foiré.
    — Qu’est-ce qu’il y avait de si… fort la dernière fois ?
    — C’était magique ! Je suis entrée, et tout de suite j’ai flashé sur un mec quand il m’a offert un verre de vodka. Puis on a dansé, juste une danse et hop ! il m’a emmenée à l’étage. Dans le lit, il y avait déjà un couple, enfin deux mecs… Ils se sont poussés un peu et les trois m’ont déshabillée ; jamais je n’aurais accepté ça. Mais là, dans cette ambiance, tout me semblait naturel et surnaturel en même temps. Le type m’a baisée vraiment fort comme tu dis, avec deux homosexuels de chaque côté qui me caressaient comme on caresse un nouvel animal de compagnie, avec douceur et ...
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