Partir, c’est mourir un peu
Datte: 20/01/2025,
Catégories:
extracon,
Collègues / Travail
amour,
confession,
rupture,
extraconj,
Auteur: Patrick Paris, Source: Revebebe
... personne, mais il va bien falloir informer leur entourage. Elle fait confiance à Bernard et à Audrey, le bouche-à-oreille a dû fonctionner à plein ces derniers jours, tous leurs amis doivent savoir. Si aucun n’a essayé de la contacter, c’est qu’ils savent aussi pour elle.
Restent leurs parents. Elle hésite… Comment leur annoncer ? Elle va voir sa sœur, elle se chargera du reste de la famille.
Sa sœur n’a pas traîné. À peine rentrée chez elle, Marie reçoit un appel affolé de sa mère. Difficile de la calmer, de lui dire qu’il n’y a rien de grave, qu’il va vite revenir. Elle n’y croit pas elle-même.
Elle trouve le courage d’appeler les parents de Michel. Sans se l’avouer, elle espérait qu’il pouvait être chez eux. Espoir déçu. Elle laisse sa belle-mère en larmes.
Le soir, Marie est exténuée, fatiguée d’avoir à répondre à tous les membres de sa famille, même sa tante qui vit dans le Gers et ses cousins bordelais l’ont appelé. Comment les rassurer ? Chacun a son idée, tous veulent aider. S’il les contacte, elle sera prévenue immédiatement.
Le lendemain, son plus jeune cousin, féru d’informatique et d’internet, lui annonce qu’il a lancé un appel sur sa page Facebook et qu’il a créé un blog pour diffuser la photo de Michel. Si elle peut écrire un petit texte et lui envoyer d’autres photos, il pourra l’étoffer.
Cette mobilisation lui redonne un peu d’espoir.
---oOo---
Déjà une semaine, une semaine que Michel a disparu. Un soir, Bernard lui téléphone, Marie ...
... est contente de pouvoir parler avec son ami. Elle accepte de passer prendre un café avec lui.
Après quelques banalités, Bernard dépose devant elle, les clés et les papiers de la voiture de Michel :
— Marie, il m’a demandé de te donner ça. Il n’en avait plus besoin, elle est dans mon garage.
Marie sursaute :
— Tu… Tu l’as revu, lui dit-elle, une lueur d’espoir dans les yeux. Comment va-t-il ?
— Il va mieux. En partant, il est venu quelques jours chez moi, il a pleuré toute la nuit.
— Chez toi ? Mais alors, quand je t’ai appelé…
— Il était là.
— Pourquoi me l’avoir caché ?
— Il souffrait de votre séparation, je n’allais pas moi aussi le trahir.
— Où est-il maintenant ?
— Je ne sais pas. Il est parti hier matin, il n’a rien voulu me dire.
— Bernard, dis-moi, toi qui le connais depuis longtemps. Il avait une maîtresse ? Il est parti avec elle ?
— Marie, n’inverse pas les rôles.
Étonnée, elle regarde son ami avec tristesse, ainsi lui aussi le sait :
— Tu te doutes bien de la raison de son départ, non ? Il souffrait que tu le trompes. Il pensait que tu ne l’aimais plus.
— Alors, il savait… Depuis combien de temps ?
— Depuis longtemps.
— Que t’a-t-il dit ?
— Il m’a tout raconté. Ton aventure avec ton collègue pendant des mois, sa certitude que tu l’aimais, sa souffrance, son impossibilité de te parler, ses espoirs et sa décision de te quitter, de partir.
— Tu aurais dû le retenir.
— J’ai bien essayé de le raisonner, mais il était déterminé. Il semblait ...