0311 Des retrouvailles peuvent en cacher d’autres.
Datte: 10/01/2025,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Fab75du31, Source: Hds
... peux t’empêcher de repenser à la nuit à trois que vous avez passée ensemble un an plus tôt. Et à celle que vous avez partagée tous les deux…
« Ça ne me va pas, c’est ça ?
— Tu rigoles ? T’es bandant ! »
Bandant, oui, c’est le mot.
« Tu parles !
— C’est vrai, je confirme à nouveau.
— Merci… »
Jérém s’allume une clope. Puis, il se rassoit contre la cheminée. Thibault en fait de même. Après avoir expiré une longue traînée de fumée, mon bobrun passe le bras derrière le cou de son pote et attire délicatement sa tête contre son épaule.
Les regards sont traînants, voluptueux, caressants. Les gestes sont lents. Ils traduisent la fatigue, l’ivresse, la désinhibition, la primauté, provisoire mais toute-puissante, des sens sur l’esprit.
L’ancien mécano prend une inspiration profonde, et passe à son tour son bras autour du cou de Jérém. Qu’est-ce qu’ils sont beaux, tous les deux !
Le bobrun pointe son regard de braise vers moi, il me vise droit dans les yeux et me lance :« T’as pas chaud avec ton pull ?
— Si ! j’admets, tout en m’en débarrassant.
— Viens là, Nico, viens avec nous. »
Qu’est-ce que tu kiffes, Jérémie, le petit torse de Nico que tu devines sous ce t-shirt noir ajusté ! Sans parler de son beau petit cul enserré dans le jeans, et de sa gueule d’amour !
Qu’est-ce qu’il te fait de l’effet, Thibault, le joli corps élancé de Nico ! Tu ressens pour lui une attirance très différente de celles que tu ressens pour Jéjé, mais pas moins ...
... intense.
A chaque fois que tu l’as revu, tu as repensé à cette fameuse nuit à trois. Au plaisir que tu as pris avec lui. Mais aussi, et surtout, à sa tendresse, à son besoin d’affection, au bonheur de le tenir dans tes bras.
Jérém m’invite à m’asseoir entre ses cuisses. Puis, il passe sa main sous mon t-shirt, il plaque sa paume chaude sur mon nombril et me colle contre son torse. Un instant plus tard, je sens son nez décrire des frottements légers à la base de ma nuque. Ce sont des petites caresses à la fois douces et sensuelles, et elles provoquent en moi une tempête de frissons. J’ai terriblement envie de l’embrasser, mais je suis toujours et encore gêné par la présence de Thibault. Je ne veux pas qu’il ait l’impression de tenir la chandelle.
Mais Jérém ne me facilite pas la tâche. Son nez s’aventure jusqu’à ma joue. Ses lèvres s’approchent dangereusement de la commissure des miennes. Je crois qu’il a lui aussi très envie de m’embrasser, mais que, comme moi, il se retient par respect pour Thibault.
Lorsque nos lèvres finissent par se frôler, Jérém a un brusque reflexe de recul.
« Eh, vous pouvez vous embrasser les gars, il n’y a pas de problème ! » fait Thibault.
Et qu’est-ce qu’il est beau le petit sourire, mi-gêné et mi-amusé, que Jérém lui envoie en retour !
Jérém m’embrasse enfin, doucement, longuement. Et lorsque nos lèvres se séparent, une surprise de taille m’attend. Car elles atterrissent dare-dare sur celles de Thibault !
L’ancien mécano est pris ...