1. 0311 Des retrouvailles peuvent en cacher d’autres.


    Datte: 10/01/2025, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... Zut, alors, les bons moments passent si vite !
    
    Jérém, Maxime, Thibault, Charlène et moi sommes les derniers à quitter les lieux.
    
    « Maxime et Thibault, vous venez dormir à la maison, fait Charlène, en refermant derrière elle la porte du relais, ainsi que cette belle soirée.
    
    — On avait prévu des sacs de couchage, fait Maxime.
    
    — N’importe quoi, vous serez mieux dans un lit, quand même !
    
    — C’est pas faux ! admet Thibault.
    
    — Ça m’a fait vraiment plaisir que tu aies pu venir, Thib, fait Jérém.
    
    — J’aurais aimé avoir plus de temps.
    
    — Et… pourquoi tu ne viendrais pas à la maison ? rebondit Jérém sur un ton enjoué. On va se boire un dernier coup, fumer un pétard et discuter.
    
    — Euh… bah… je ne sais pas…— On a un an à rattraper, et plein de choses à se raconter !
    
    — Tu pars à quelle heure demain matin, Maxime ?
    
    — J’ai cours à 9 heures, je dois partir à 6h30.
    
    — Tu passeras me chercher ?
    
    — Pas de problème.
    
    — C’est d’accord, alors, fait Thibault.
    
    — Tu peux pas prendre une demi-journée ? revient à la charge mon bobrun. Je remonte à Toulouse demain avec Nico, et tu pourrais faire le voyage avec nous. Hein, Nico, il pourrait faire le voyage avec nous ?
    
    — Mais, oui, bien sûr !
    
    — Bah, alors, pourquoi pas ! Je dirai que ma voiture était en panne, sourit le jeune pompier.
    
    — Maxime, ça t’embête pas de faire le voyage seul demain matin ?
    
    — Pas du tout » fait le petit brun, adorable.
    
    Thibault récupère son sac de couchage dans la voiture de ...
    ... Maxime et nous rentrons. Pendant les quelques minutes que dure le trajet entre le relais et la petite maison en pierre, les deux potes discutent de tout et de rien. Et pourtant, je sens que ces échanges à l’apparence anodins, et pourtant incessants, presque fébriles, sont l’expression d’un besoin irrépressible de continuer à « alimenter » cette complicité retrouvée. Comme si chacun des deux potes avait besoin de continuer de s’assurer de la stabilité de ce « pont de l’amitié » qui avait subi d’importants dégâts un an plus tôt et qui vient tout juste d’être remis en service. Je sens que ces mots ordinaires en remplacent d’autres plus difficiles à prononcer.
    
    Tu as observé ton pote Jéjé pendant toute la soirée. Et ce qui t’a le plus frappé, Thibault, c’est son changement d’attitude, d’état d’esprit. Tu l’as connu impulsif, à fleur de peau, inquiet, perdu, en colère contre la Terre entière, et surtout contre lui-même. Tu l’as connu tendu et agressif lorsqu’il refoulait sa véritable nature. Et là, tu le retrouves beaucoup plus serein, apaisé, bienveillant, en phase avec lui-même.
    
    Tu réalises que ton pote a avancé dans sa vie. Tu ressens un pincement au cœur, tu te dis que tu aurais voulu être là pour assister à tous ces changements. Mais tu es heureux qu’ils se soient produits, que ton Jéjé se débrouille seul et que ça lui réussisse plutôt pas mal.
    
    Ça te fait plaisir de voir que Nico fait toujours partie de sa vie, et qu’ils ont l’air heureux ensemble. Ça te fait plaisir de ...
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