Gordon construit son état - Histoires de Sexe

Gordon construit son état

... détachement fort d’un bataillon de soldats à pied et d’un escadron de tarniers.

Il faut mettre à l’épreuve mon armée, mais avec l’avantage du terrain. Nous préparons la position pour réussir à 100 %, ne serait-ce qu’au niveau motivation réciproque.

Nous choisissons sur le chemin menant à Tuor, une vallée suffisamment boisée dans les abords de la route prise par la caravane, en obstruant vers la fin du passage forestier et en préparant au début de la forêt la fermeture de la nasse, prévoyant des chausse-trappes devant les archers.

À l’annonce de l’arrivée de la caravane, nous dissimulons notre présence, les fossés sont couverts de branchages et les épieux de protection fixés. Sitôt qu’elle est complètement engagée, nous fermons la nasse et, protégé par un grand bouclier, je leur propose de poser les armes, le but n’étant pas de créer des morts, mais le pillage.

À la tête des troupes de protection se trouve le prince héritier, coupable de mon revirement à l’égard de la famille royale.

— Félon, nous ne pouvons accepter de nous rendre.
— C’est donc votre choix de mourir, à mon grand regret.

C’est alors que le second de la caravane, voyant la situation très compromise, voire désespérée, prit part au discours :

— Quelles garanties que si nous nous rendons, nous serions pas massacrés simplement avec plus de facilité.
— Ma parole ou, si vous voulez, nous pouvons libérer une partie de l’escorte avec ses bagages, mais sans ses armes, pendant que l’autre reste ...

... en garantie de votre non-engagement. Cependant, nous garderons le prince en otage, je m’engage à ce que nous ne lui fassions aucun mal tant que le reste de l’escorte ne manifeste pas de velléité agressive, y compris les tarniers.
— Votre grandeur, je crois que c’est plus qu’on puisse attendre. Les biens matériels sont facilement remplaçables, les soldats moins, mais par contre, la défaite annoncée avec un massacre aurait un effet désastreux sur le royaume.
— Moi, me rendre à ce brigand parvenu, plutôt la mort.
— Alors qu’est-ce que vous décidez, demandé-je.
— Moi, je suis pour, mais mon commandant est contre.
— S’il est un homme, je suis d’accord de le rencontrer en combat singulier, sinon, je vous laisse cinq minutes avant de vous attaquer et de vous anéantir. Toutefois, je vous demanderai de séparer l’escorte des civils, n’ayant pas l’intention de massacrer ceux qui n’ont pas d’armes

Après quatre minutes de discussion véhémente avec son état-major, le prince héritier se présente et demande avec quelles armes.

— Cela dépend si sa grandeur a envie de mourir ou simplement être prisonnier. De toutes façons, quel qu’en soit le domaine, elle a de fortes chances de perdre, puisqu’elle n’a pas dix courtisans pour la protéger. Si elle veut survivre, je lui conseille le combat à main nue, elle risque au plus d’avoir un peu mal à la tête. Mais pour éviter toute traîtrise, on formera un cercle d’épées à nu, avec un soldat et un révolté à intervalle régulier. Pas de fuite à ...