1. Chalet 2


    Datte: 02/01/2025, Catégories: fh, hplusag, campagne, Oral pénétratio, fsodo, jeu, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... son sac à main, sorte de couffin qu’elle porte soit à bout de bras soit enfilé sur l’épaule. Sa bouche évite la mienne et elle me tend ses deux joues, me donne le sac en papier avec un sourd :
    
    — C’est pour toi.
    
    Il y a là verveine du Velay verte et jaune, deux paquets de lentilles et un joli petit napperon de dentelle. Je la remercie chaleureusement, ce qui ne la déride pas pour autant. Elle se laisse tomber plus que ne s’assoit sur les coussins du salon et consent à :
    
    — Ouf, il fait meilleur ici.
    — Déshabille-toi si tu veux, fais comme chez toi.
    — Non, ça ira.
    — Tu veux boire quelque chose ?
    — Oui, de l’eau s’il te plaît, pas trop froide.
    
    Je vais jusqu’à la cuisine, un peu décontenancé et surpris par cette attitude peu enthousiaste, et lui rapporte un verre et une carafe. Elle boit longuement deux grands verres, sans desserrer les dents. Puis je m’approche d’elle et tends la main pour lui caresser les cheveux comme on le ferait à un enfant. Elle s’écarte vivement :
    
    — Tu sais bien que j’ai horreur qu’on me touche la tête, je ne vais jamais chez le coiffeur rien que pour ça.
    — Ah bon, tu n’as pas toujours dit ça.
    — …
    — Christine, dis-moi, raconte-moi ce qui ne va pas.
    — Rien, ça va. Ou plutôt non. Depuis quelques jours, j’ai une douleur lancinante dans la mâchoire, je souffre et ça m’agace.
    — Tu es allée voir un dentiste ?
    — Bien sûr, je suis allée chez mon dentiste, mais il n’a rien trouvé.
    — Bah, c’est que tu as trop sucé pendant ces vacances, ...
    ... osé-je pour détendre l’atmosphère.
    — Pffff, c’est malin, obtiens-je pour seule réponse.
    
    Je remballe donc gestes tendres, baisers et traits d’humour pour des moments meilleurs. Après un long silence, je lui demande quand même si tout le monde allait bien chez elle, si la thalasso lui a plu.
    
    — Oui, c’était super. On s’occupe de toi toute la journée.
    — Tu veux manger quelque chose ?
    — Non merci, je n’ai pas faim. D’ailleurs, je vais aller me coucher, j’ai trop mal.
    
    Je pense naïvement qu’elle va monter à la chambre, mais elle me fait une bise rapide, prend son « panier à crottes » et repart. Je reste interdit, complètement estomaqué. Elle doit vraiment souffrir pour être fermée à ce point. On verra demain…
    
    Le lendemain, c’est jour de pluie, eh oui, ça arrive. De lourds nuages se succèdent, porteurs de bien plus que de simples promesses. Toute la journée, averses violentes. Elle ne vient pas ni ne téléphone. Vers vingt heures, j’appelle pour prendre de ses nouvelles. Elle souffre toujours. Je lui conseille vivement de consulter un toubib, elle répond qu’elle ne veut pas prendre de médicaments, j’insiste en lui donnant l’adresse d’un homéopathe proche, elle dit « merci, bonsoir » et raccroche. Bon, on verra demain (bis)…
    
    Le soleil est revenu et après la pluie viennent parfois les champignons. Vers midi, je l’appelle pour savoir si elle est allée voir ce médecin, elle me répond que oui, qu’elle a des gouttes et des granules à prendre et que ça va un peu mieux. Mais le ...
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