1. Luxure et Libertinage


    Datte: 22/07/2019, Catégories: ff, fbi, boitenuit, jalousie, Auteur: Nicogarner, Source: Revebebe

    ... fossé qu’elle ne veut pas franchir. C’est éperdue qu’elle secoue négativement la tête. Les deux femmes haussent les épaules avec incompréhension, et l’ignorent en commençant à se dévêtir. Elles le font lentement, chacun de leur geste étant fait pour attiser le désir.
    
    Puis elles arrêtent leur geste, juste en soutien-gorge, splendides dans leur impudeur et leur fierté, comme jouant avec leur désir qu’elles veulent entretenir le plus longtemps possible. Elles toisent leur future proie avec défi, en attendant la suite… Muriel ne bouge toujours pas. Alors les deux femmes se jettent l’une sur l’autre avec une faim brûlante, s’enlaçant et s’embrassant comme si leur vie en dépendait. Fabienne est celle qui s’échauffe le plus sérieusement, démarrant au quart de tour, alors que Coralie semble mieux maîtriser la situation.
    
    L’urgence de passer à l’étape supérieure se brise net lorsque celle-ci, avec un petit sourire sadique, l’abandonne soudainement. Fabienne, frustrée, résiste à la tentation de se jeter sur cette femme joueuse qui la nargue impitoyablement. Son état est communicatif. Muriel est aussi brûlante de fièvre, si faible que la tête lui tourne et, pour échapper à un début de vertige, elle se laisse choir mollement sur un large fauteuil, contemplant la scène dans un état presque hypnotique. D’un geste dédaigneux, Coralie ordonne à Fabienne de s’éloigner, allant retrouver la brune et la rousse qui, nerveuses, se lassaient difficilement de ce simple rôle de voyeuse. D’un pas ...
    ... lent, Coralie s’approche maintenant de Muriel. Avec douceur, elle lui prend les mains et les porte jusqu’à ses seins. Muriel pousse un petit cri étranglé, puis son visage s’empourpre encore plus violemment.
    
    — Mais elle rougit ! halète Fabienne de l’autre côté de la chambre.
    
    Muriel veut retirer ses mains, mais l’autre la force à les garder sur sa poitrine. À travers le tissu du soutien-gorge, elle sent quand même les pointes se durcir au creux de ses mains, la piquant d’une délicieuse brûlure. Le désir la submerge à son tour, comme une vague immense. Figée sur place, elle porte un regard écarquillé sur cette lourde poitrine qu’elle touche malgré elle, puis détourne pudiquement les yeux tandis que le sang ne cesse de lui monter au visage.
    
    — Mais elle a l’air d’aimer ça ! s’écrie la sculpturale Palombra, de l’autre côté de la pièce.
    
    Coralie ne répond pas. Elle saisit les deux mains de Muriel et l’oblige à se lever. La plus petite résistance lui aurait interdit d’insister, mais Muriel, telle une poupée de chiffon toute molle, sans volonté, se dresse sur ses jambes tremblantes et se laisse guider jusqu’au lit. Coralie appuie sur ses épaules pour la faire asseoir. C’est tremblant de tout son corps que Muriel se retrouve assise sur le rebord du lit, si confuse et éperdue qu’elle jette un regard apeuré autour d’elle avant de baisser timidement la tête.
    
    Elle ne voit pas Coralie qui s’écarte, se tournant en même temps vers Palombra pour l’inviter d’un geste à approcher. ...