1. Le ramoneur


    Datte: 25/12/2024, Catégories: fh, cérébral, Humour occasion, Auteur: Juliette G, Source: Revebebe

    ... amoureuse d’un homme, tout simplement parce qu’il était italien ? Un type pas vraiment laid mais sans véritable charme. Il lui avait suffi de débiter quelques inepties enflammées dans sa langue natale, et cette grande naïve de Maud avait aussitôt craqué. Un véritable connard égocentrique et macho, dixit Chloé. Maud n’avait rien vu. Aveuglée par son amourette. Bien heureusement, l’histoire n’avait pas duré plus de quelques mois.
    
    Cette matinée chamboulait une Maud restée éloignée de tout, depuis trop longtemps. Si elle n’était pas Mary Poppins, son visiteur n’avait rien d’un ramoneur. D’abord, il n’était pas vêtu de noir, et ensuite, son visage n’avait aucune trace de suie. Évidemment, elle était sa première cliente mais Maud voyait mal ce Loïc se mettre à chanter, Chem’cheminée…
    
    — La vache… Quel canon, ce type… !
    
    Un véritable canon, peut-être, mais Maud ne songeait pas à l’objet guerrier, comme l’on aurait pu le penser. La jolie brune n’avait pas en tête des images de nettoyage de grosse Bertha. Pas plus que de grosses brosses, allant et venant dans la bouche d’acier d’une batterie guerrière.
    
    Maud imaginait plutôt un canon, du genre attaque de Fort Alamo. Ce gars-là tenait plus du cowboy que du ramoneur. Il portait un chapeau en cuir marron fatigué du genre Stetson, une ample chemise blanche, des jeans bleus, et des bottines assorties à son couvre-chef. Maud l’aurait vu arriver chez elle, monté sur un mustang, qu’elle n’aurait rien trouvé de comique à cette ...
    ... rencontre. Il ne manquait à son visiteur, que le fameux colt à la ceinture. L’homme était une version Far West de George Clooney. Un cowboy solitaire d’une quarantaine d’années. Grand et plutôt costaud. Très costaud, même. La chemise ample devait cacher un corps puissant. Le seul rapport avec son métier de ramoneur était le regard de braise, que les yeux gris de Maud avaient croisé, quand ils avaient parlé.
    
    — Je pourrais peut-être vous être utile… Pour votre travail je veux dire…
    
    Le ramoneur avait souri en lui adressant un regard surpris. Maud était restée pieds nus, depuis son lever aux aurores. Jambes croisées, la jolie brune regardait son pied nu. Un mignon peton aux ongles peints de nacré, qui se balançait doucement dans l’air déjà chauffé par le soleil.
    
    — Vous ne risquez pas de vous blesser, à aller pieds nus dehors ?
    
    Après sa douche, Maud avait enfilé une sage petite culotte de coton blanc, un bas de jogging gris et un débardeur noir. Elle ne portait que rarement de soutien-gorge, et sentait les pointes de ses seins durcies sous le coton.
    
    — Non… J’entretiens avec soin mon petit extérieur.
    — D’accord… Vous êtes vraiment tranquille ici. Pas de voisins. Le calme. J’avoue que je vous envie. Moi, je vis en ville. Enfin, pour le moment… Il y a des jours où je plaquerais tout, pour être à votre place.
    — C’est un choix. J’y perds en vie sociale et il y a quelques désagréments. Mais j’y gagne en tranquillité.
    — Quels désagréments ?
    — Oh… Les courses alimentaires par ...
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