1. Les petites stagiaires: Leslie IV,5


    Datte: 23/12/2024, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Exorium, Source: Hds

    ... sentir quelque chose. Sans parvenir à déterminer quoi. Et un mystère, une nana, elle a toujours envie de le percer.
    
    En attendant, Camille était le seul qui, quand on était là-bas, faisait un minimum attention à moi. Le seul capable de me dire ensuite si la nana avec laquelle je m’étais trouvé aux prises était blonde ou brune, jeune ou non, si elle avait paru satisfaite du moment que nous avions passé ensemble ou pas. J’avais droit, chaque fois, à un rapport circonstancié qui fourmillait des détails les plus inattendus et démultipliait rétrospectivement mon plaisir. En contrepartie, il attendait de moi que je lui brosse un tableau aussi complet que possible de ce qui se passait à côté. Je m’y prêtais de bonne grâce et il était extrêmement friand des descriptions que je lui faisais de tous ces corps masculins nus, tendus à l’extrême dans l’attente de leur délivrance.
    
    ‒ Et il y a pas ?
    
    Si ! Bien sûr qu’il y avait. Parce que, dans un tel contexte, des désirs s’impatientaient parfois, réclamaient une satisfaction immédiate et que certains n’hésitaient pas, ici ou là, à s’entraider.
    
    – Faudra bien que je passe de ce côté-là un jour.
    
    – Rien de plus simple.
    
    – Je sais pas. Aglaé et Élodie risquent de se sentir exclues.
    
    – À moins que ça ne mette le feu à leur imagination. Ce qu’est probable d’ailleurs.
    
    Le lundi matin, au boulot, Leslie tirait une tronche de dix kilomètres.
    
    ‒ Holà ! Ça va pas, toi ! Qu’est-ce qui se passe ?
    
    – J’ai eu mes notes pour les ...
    ... partiels. C’est la cata.
    
    – L’année est pas finie. Tu te rattraperas.
    
    – Je sais pas. Je crois pas. J’y arrive plus à bosser. Et c’est votre faute en plus !
    
    – Ben, voyons !
    
    – Si, c’est vrai, hein ! Parce qu’avant je me forçais à travailler. En me punissant. Et ça marchait. Bien. Très bien même. Mais plus maintenant que vous m’en avez donné pour de bon des fessées. Je trouve ça ridicule toute seule. J’y arrive plus. Et, du coup, je me laisse complètement aller.
    
    – Oui, alors si je comprends bien, faudrait que je sois sans arrêt derrière toi. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Si c’est pas malheureux ! À ton âge !
    
    – Je sais bien, mais…
    
    – Bon, alors tu sais pas ce qu’on va faire ? Tu vas venir t’installer chez moi. Où je mettrai une chambre à ta disposition. Et où je peux te dire que j’exercerai sur toi une surveillance de tous les instants. Pas question que tu perdes ton temps sur les réseaux sociaux ou que tu somnoles, vautrée sur le canapé, devant des séries débiles. Je peux te dire que tu vas t’y mettre au travail et qu’au moindre faux pas…
    
    – Ce sera quand ?
    
    – On te déménagera dimanche. Que t’aies le temps de rassembler posément tes affaires la veille et que, moi, j’aie celui de prendre mes dispositions.
    
    Prendre mes dispositions, ça voulait dire mettre Aglaé au courant. Qu’elle libère la chambre.
    
    ‒ Pas de problème. De toute façon, avec Ewin maintenant…
    
    – C’est sur la fin ?
    
    – Disons que, comme tu sais, on est dans un autre trip. Et puis, oui, ...