1. Je suis tactile


    Datte: 17/12/2024, Catégories: f, hh, fh, hbi, hplusag, fplusag, hagé, fagée, jeunes, inconnu, grossexe, grosseins, groscul, bain, campagne, jardin, collection, hsoumis, hdomine, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme hféminisé, Masturbation caresses, Oral préservati, fist, pénétratio, hdanus, hsodo, confession, bise, Auteur: M. Gentil, Source: Revebebe

    ... assez triste, un cadre pas du tout à mon goût, mais signé, et j’étais énervé. C’était une belle pièce que j’avais achetée sur un vide-grenier du Val-d’Oise pas très cher. Je pensais l’apprécier, mais finalement non, elle me déprimait. Alors j’avais mis l’œuvre en vente sur eBay, sans grand espoir, vu le papier passé, à un prix de départ modique : cinquante euros.
    
    Comme elle était grande, dans un cadre en bois massif ancien bien fait, mais fragile, j’avais bien précisé dans l’annonce que j’acceptais exclusivement les remises en main propre, ou les livraisons, mais en France seulement et avec les frais à la charge de l’acheteur.
    
    Et évidemment, comme j’avais bien précisé « ventes pour la France uniquement » c’est un homme italien qui avait remporté les enchères…
    
    J’avais donc enragé un peu, et puis, après un échange très sympathique, l’homme m’avait donné l’adresse d’une de ses amies, une infirmière libérale en retraite installée près de Beaugency, Mireille, qui acceptait de réceptionner pour lui le cadre. Il payait d’avance la course. J’acceptais dès lors de me rendre à Beaugency.
    
    Rendez-vous fut pris, avec son amie des bords de Loire, pour le week-end suivant.
    
    Je me souviens qu’au téléphone cette dame était enjouée et assez curieuse de ma personne. Elle était ravie que j’eusse moins de 30 ans. Elle préparerait un goûter et serait « ravie de m’accueillir », précisa-t-elle. Avais-je une « sorte de thé préférée » ? « Heu… de l’Earl Grey serait parfait », ...
    ... précisai-je. Si elle avait « autre chose de plus rare, pourquoi pas ! mais un thé basique m’irait ». Demander cette précision m’intriguait et me charmait. Je quittai Paris vers onze heures du matin ravi et ne déjeunais pas en route – je déjeune rarement le midi, ça m’endort –, je préférais l’opportunité d’une pause en bord de Loire.
    
    Je me souviens que le ciel était très bleu, à peine ponctué par quelques nuages cotonneux d’été. J’avais vite passé un jean moulant sur mes jambes blanches, un t-shirt en coton de danseuse, au large col bâillant, comme je les affectionne, et des lunettes de soleil. J’hésitais à prendre un chapeau de paille pour appuyer encore plus mon androgynie et puis je me ravisais, et montai dans ma petite Citroën Saxo bleue, direction la Loire. L’autoroute était dégagée. Je roulais – vitres ouvertes – mes cheveux longs et roux dansaient dans le vent.
    
    M’arrêtant sur une aire pour prendre un café et fumer une cigarette, je remarquai que mon air de rouquin/rouquine juvénile plaisait assez à un père de famille. Je décidai d’en jouer et m’achetai une petite bouteille d’eau à la boutique de l’aire, bonne excuse pour s’approcher de lui. Je me postai ensuite, bouteille à la bouche, près de la carte du réseau autoroutier de France suspendue dans le hall carrelé de la station. Sur la carte une cigarette avait brûlé l’emplacement de l’endroit où nous étions. Bizarre. Je continuais mes rêveries tout en soutenant délicatement le regard du père de famille qui déambulait, ...
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