1. Striptease


    Datte: 15/12/2024, Catégories: fh, prost, vacances, Voyeur / Exhib / Nudisme rencontre, Auteur: Amateur de Blues, Source: Revebebe

    ... réalité, n’est-ce pas ? Est-ce que nous serions là tous les deux si je ne vous avais pas mis en face de la réalité, un soir au club ?
    — Touché. Pourquoi êtes-vous là ?
    — Parce que je ne pars jamais. Il y a toujours une bonne raison. Je ne veux pas voyager seule, ma mère est souffrante, un imprésario risque de me rappeler pour une proposition intéressante, il y a uncasting que je ne veux pas rater. Tout est bon pour ne pas prendre de décision. Résultat : je montre mes fesses dans un endroit épouvantable et ma carrière en est toujours au niveau zéro. Ou même pire, parce que ça commence à se savoir dans le milieu que je me déshabille et il y a de plus en plus de gens qui m’évitent.
    — Pourtant, osa Antoine, on voit bien que vous êtes une vraie danseuse.
    — Merci. Je rajouterai une ligne sur mon CV avec votre commentaire. Non, je ne suis pas une vraie danseuse. Je voudrais, mais je n’y arrive pas et il est grand temps que je prenne un peu de recul et que je décide de ce que sera la suite de ma vie. Votre voyage me permet cela, alors j’ai décidé d’en profiter. Tant pis pour vous, si vous êtes déçu, mais tout ce que je demande, c’est de la tranquillité. Avec la mer en plus, c’est bien. Mais je vais être honnête : je n’ai besoin ni d’un plan cul ni d’une histoire d’amour.
    — Je vais passer dix jours avec vos grands yeux, je ne peux pas être déçu. C’est bien plus que je ne mérite.
    
    Elle sourit à nouveau, et il y avait tant d’humanité, tant de chaleur dans ce sourire qu’Antoine ...
    ... en eut des frissons. À Toulon, ils prirent un taxi jusqu’au port et embarquèrent au coucher du soleil. Il faisait beau, la mer était belle. Après un repas quelconque à la cafétéria, ils retournèrent sur le pont et parlèrent de voyages, d’écrivains et de peintres en regardant la mer. Ils étaient cultivés l’un et l’autre et avaient certains goûts communs. La conversation fut intéressante et sans arrière-pensées. À un moment, Juliette frissonna et Antoine lui proposa de rentrer.
    
    — Vous pouvez aller à la cabine, dit-il. Moi, je serais incapable de dormir si je me couche maintenant. Il me faut beaucoup marcher ou beaucoup boire, c’est selon. Ce soir, ce sera boire, je crois.
    — Merci, Antoine.
    — De quoi, grands dieux ?
    — Je ne sais pas, d’être quelqu’un de bien, probablement. Je suis partie sur un coup de tête, une invitation d’un inconnu, c’était idiot d’accepter. À tous les coups, c’était se jeter dans la gueule du loup. Et moi qui me plains d’aller de malchance en malchance, je tombe sur vous, sensible, intelligent, gentil.
    — Stop, Juliette, stop ! Vous ne me connaissez pas. Si vous avez éteint quand je viendrai me coucher, j’essaierai d’être discret, et de ne pas me tromper de lit.
    — Ah Ah ! Je sais me défendre, vous savez.
    
    Quand il se réveilla, Juliette était penchée sur lui et le secouait.
    
    — Vous deviez faire un cauchemar, vous vous débattiez et vous hurliez comme un homme qui se noie, dit-elle.
    — Excusez-moi. Ma vie intérieure est plutôt compliquée.
    — Pas ...
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