Rémy - Histoires de Sexe

Rémy

... pose sa tête sur mon épaule et pleure. Entre deux hoquets, elle me dit :

— Oui, je me cache, mais je ne me déguise pas : je suis une fille à présent.
— Tu as changé de sexe ?
— Pas vraiment, je suis du troisième sexe. Les médecins parlent dedysphorie de genre.
— J’ai dû rater un épisode, je ne comprends pas, tu peux m’expliquer ?

Elle me raconte tout : sa puberté, ses transformations, sa honte, ses peurs et ses regrets. Le harcèlement qu’elle a subi au lycée, qui l’oblige à se cacher. Elle m’avoue qu’elle ne voulait plus me voir, car elle avait peur que je la rejette, mais qu’elle n’y pouvait rien, que c’était Bouddha qui avait choisi une autre vie pour elle…

— Et pourquoi m’as-tu reçu aujourd’hui ? Tu as changé d’avis ?
— Non, c’est Léna qui a insisté pour que je te mette au courant. Elle m’a dit que Bouddha t’avait mis sur son chemin, que je ne devais pas te laisser dans l’incertitude, que tu pouvais comprendre. Mais comme je ne suis plus ton copain d’autrefois ni une vraie fille, si tu ne veux plus me fréquenter, je me ferai une raison.

J’encaisse, mais je ne peux plus garder mon sang-froid :

— Tu déconnes ? Tu crois vraiment que je peux te laisser tomber quand tu as des problèmes ?

Ça y est : j’ai déclenché les grandes eaux ; elle pleure de plus belle, son maquillage est un massacre, elle a un visage de clown. Je la prends dans mes bras, la soulève comme une plume, l’assois sur mes genoux. C’est une mauvaise idée, car au passage, j’ai ...

... involontairement effleuré l’un de ses seins, ce qui m’a déclenché une érection qu’elle est obligée de ressentir. Elle se lève, c’était à prévoir…

Elle s’absente quelques minutes et revient remaquillée et souriante pour se rasseoir avec beaucoup de précautions sur mes genoux ! Elle a compris.

— Mon Rémy, je ne pensais jamais te retrouver, mais maintenant, si tu m’acceptes, je ne te lâcherai plus. Je crois qu’autrefois, j’ai toujours été un peu amoureuse de toi, plus tard j’ai rêvé d’être dans tes bras, et aujourd’hui… dans ton lit. Mais je ne suis pas une vraie fille… malheureusement.

Elle prend ma tête entre ses mains et me regarde d’un air implorant. Je me rapproche lentement de ses lèvres, je lui laisse le temps de détourner la tête. Non, elle se rapproche, elle m’embrasse, et ce baiser n’est pas timide. Nos langues se rencontrent pour la première fois et s’apprécient. Je ne sais plus comment je m’appelle ni qui m’a embrassé, j’ai chaud, je plane…

Suis-je homo ? J’embrasse mon copain sur la bouche ?

Non, j’ai une superbe fille dans mes bras, sexy, attirante et qui m’embrasse comme aucune de mes anciennes copines ne m’a jamais embrassé. J’ai le sentiment que je la connais depuis toujours, et que j’ai toujours été amoureux d’elle. Mon pénis d’ailleurs se pose beaucoup moins de questions : il est au garde-à-vous et lui présente les armes. Signe de respect…

Je suis envoûté… Cette fille est tellement belle que je crois que je ne pourrais jamais m’en passer. Pas une vraie ...