1. Les petites stagiaires: Leslie IV,3


    Datte: 23/11/2024, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Exorium, Source: Hds

    ... Je me suis faufilé de l’autre côté, noyé dans ses replis ruisselants. Sa main est, presque aussitôt, venue rejoindre la mienne. Et c’est ensemble qu’elles l’ont feuilletée, qu’elles se sont faites insistantes, précises. De plus en plus. Sa jouissance l’a submergée.
    
    Le lendemain, discours. Applaudissements. Rediscours. Sourires. Champagne. Zonlier se démultipliait, la mine ravie. À croire qu’il n’avait jusque-là vécu que dans l’attente du jour où il partirait en retraite. Musique…
    
    ‒ S’il y en a qui veulent danser…
    
    Il y en avait. Quelques-uns. De plus en plus.
    
    J’ai dansé le premier slow avec Leslie.
    
    – T’as pas de culotte…
    
    Elle m’a jeté un regard affolé.
    
    – Ça se voit ?
    
    – Oh, non ! Rassure-toi ! Mais je suppose que tu n’as pas choisi de porter une jupe taillée dans un tissu aussi rugueux par hasard. Au lendemain d’une telle tannée, le contact avec la peau nue là-dedans ! Les sensations doivent être absolument délicieuses, non ? Sans compter que dans le contexte ici…
    
    – Et sans compter non plus que vous n’y êtes pas allé de main morte.
    
    – À qui la faute ?
    
    – Ça vous a pas choqué au moins que je vous demande de taper plus fort ?
    
    – Pas le moins du monde.
    
    – Non, parce que, quand on se le fait à soi-même, on a beau décider d’y aller à fond, on se retient. C’est plus fort que soi. Tandis que quelqu’un d’autre, lui, il a pas ces scrupules.
    
    – C’est excitant, hein ?
    
    – Quoi donc ?
    
    – De parler de ça ici. Avec tout le monde autour.
    
    – Un peu. ...
    ... Mais heureusement qu’ils peuvent pas entendre.
    
    – Heureusement… Ou malheureusement… Tu sais ce qu’il faudra qu’on fasse un jour ?
    
    Javeau nous a interrompus.
    
    – Vous croyez pas que vous exagérez Dumas ? Vous l’avez toute la journée et il faut encore que vous la monopolisiez ici. Allez, je vous la confisque !
    
    J’ai rejoint les autres. Dont Elsa. Qui venait d’arriver.
    
    – Dommage ! T’as loupé plein de choses.
    
    – Mais pas tout ! Vous en aviez des choses à vous raconter avec ta petite stagiaire, dis donc ! Et ça avait l’air passionnant.
    
    – Jalouse ?
    
    – De cette gamine ? Ça va pas, non ? Et puis quoi encore ?
    
    – Bon, mais à part ça, qu’est-ce tu deviens ?
    
    – Tu m’en veux, hein !
    
    – Absolument pas.
    
    Elle m’a entraîné à l’écart.
    
    – Tu serais en droit. Te laisser en plan, comme ça. Sans une explication. Tu dois t’imaginer je sais pas trop quoi.
    
    – J’imagine rien du tout, mais je dois bien reconnaître que je me pose quand même quelques questions.
    
    – T’y es pour rien. Rien du tout. Tout vient de moi. Je suis complètement nulle quand je m’y mets.
    
    – V’là autre chose !
    
    – Mais si ! Parce que j’en crève d’envie d’être avec toi, que tu me touches, que tu me caresses, que tu sois en moi, que tu y éclates. Seulement si tu savais comme je suis mal après. Je m’en veux à mort. Je culpabilise tant et plus. Ah, je les paie cher nos moments à nous. Très cher. Vingt fois par week-end je veux t’appeler. Je compose ton numéro, mais à l’idée de ce que je vais devoir ...