1. Entrevue au ruisseau


    Datte: 16/11/2024, Catégories: fh, inconnu, forêt, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, Masturbation conte, merveilleu, Auteur: Mlle Fanchette, Source: Revebebe

    ... reste là, immobile, hypnotisé, captif des yeux de saphir. Elle glisse une main paresseuse jusqu’au ruban qui couronne son décolleté. Elle joue avec du bout de l’ongle.
    
    Il laisse sa vie se réduire à ces doigts qui font battre son sang, pris au piège d’un étrange enchantement. Ses vêtements sont trop étroits, l’air lui manque… D’où lui vient cette folle passion ?
    
    Elle l’enveloppe de son regard pénétrant avec un léger sourire. Le nœud cède enfin et le corsage se relâche un peu alors qu’avec une exquise lenteur elle fait glisser les liens dans les œillets. Il inspire brièvement, le souffle incertain.
    
    Elle se dévoile peu à peu en tirant les lacets sans hâte, l’œil pétillant. Le corsage se fend et éclate comme fleur qui éclot. Il guette, avide, le moindre petit morceau de chair blanche.
    
    Enfin, le ruban est entièrement dénoué. Du bouillonnement de soie, elle libère le haut de son corps, abandonnant à ses pieds la riche étoffe.
    
    Il regarde, bouillonnant, sa taille fine autour de laquelle s’enroulent encore les jupons, le dessin à peine esquissé de ses côtes et ses seins… Menus, mignons, poires blondes couronnées de groseilles.
    
    Sur son propre torse, il sent la brise. Quand a-t-il perdu sa chemise ?
    
    Mais la question n’a déjà plus d’importance : entre ses doigts, elle fait rouler en douceur les pointes vermeilles. Leur goût piquant vient lui titiller le bout de la langue.
    
    Ses poings se serrent pour ne pas trembler, il veut mieux goûter leur acidité.
    
    Un pas en ...
    ... arrière sans détourner le regard. Elle sourit avec malice, l’œil taquin, et fait courir sur elle ses doigts fins.
    
    Il les suit des yeux, des fourmillements dans les mains, la bouche sèche, les veines en feu.
    
    Elle tourne lentement sur elle-même, roulant des hanches avec grâce. Elle délace avec paresse un nœud perdu dans la crêpe écarlate. Un jupon se détache de sa taille et glisse à terre dans un murmure feutré. Un autre est encore là qu’elle attaque avec la même nonchalance en ondulant sans fin. Il glisse à son tour, mais, comme les vagues se suivent sans fin, il reste encore une couche de soie…
    
    Ses jambes ne le portent plus et il s’agenouille, coulant à terre pareil aux jupons qu’elle ôte comme on effeuille une fleur. Il regarde, fébrile, impatient. Il se consume et comme l’amant, interroge les pétales écarlates : un peu, beaucoup, à la folie…
    
    Elle danse langoureusement sans trêve, insaisissable et ensorcelante, semant le crêpe autour d’elle comme le printemps sème les fleurs.
    
    Et puis, elle se tourne d’un mouvement fluide. Elle s’immobilise un instant pour lui lancer un regard espiègle et brûlant par-dessus son épaule nue.
    
    Elle écarte les mains.
    
    Dans un froufroutement d’ailes d’ange, le dernier jupon choit enfin.
    
    Apparaissent deux petites fesses rondes à la peau veloutée.
    
    Il laisse échapper un soupir rauque qui la fait rire. Il se sent vibrer tout entier sur les notes claires, irrésistiblement attiré.
    
    Au bord de la folie, il demeure pétrifié sur ...