1. Entrevue au ruisseau


    Datte: 16/11/2024, Catégories: fh, inconnu, forêt, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, Masturbation conte, merveilleu, Auteur: Mlle Fanchette, Source: Revebebe

    Clin d’œil à Marceline Desbordes-Valmore
    
    Une fin d’après-midi, un sentier forestier au bord de l’eau.
    
    Il marche d’un pas allègre, nez au vent, pensées vagabondes. La nature déploie pour lui ses merveilles : gesses, myosotis, chèvrefeuilles, boutons d’or… Mille fleurettes colorent le bord du chemin de leurs corolles pastel. Le promeneur s’enivre de leurs parfums auxquels se mêle, plus sucré, celui des pins en fleur. Un appel à la gourmandise !
    
    Admirant la libellule et le papillon, il sourit et songe que la forêt est un jardin d’Eden à qui sait la voir…
    
    Il suit les méandres du ruisseau, bercé par le murmure de l’eau qui caresse les rochers. L’air est vibrant de vie, la fraîcheur du sous-bois l’enveloppe tandis que le soleil saupoudre d’or l’eau, la terre meuble, les touffes de fleurs sauvages… Il est heureux, serein dans cet univers enchanteur.
    
    Soudain, elle apparaît.
    
    Juste là, à à peine quelques pas, sur la rive opposée. Comme si le bois n’était que l’écrin de cette rose de nacre et de velours.
    
    Elle lève les yeux de son livre en repoussant une mèche de jais derrière son épaule nue. Ses iris de saphir se posent sur lui et un sourire étire ses lèvres cerises. Avec grâce et nonchalance, elle se redresse.
    
    Ils sont là, face à face, de part et d’autre de la rivière, elle, saisissante et lui, saisi.
    
    Il contemple stupéfait cette silhouette élancée savamment enveloppée de soie. Une chevelure d’ébène encadrant toute en ondulations un visage aux traits fins, ...
    ... des yeux en amande aux cils d’une longueur impossible, le nez droit, les pommettes hautes et une bouche délicieusement charnue.
    
    Il suit du regard la courbe gracieuse de son cou de cygne, puis celle de l’épaule jusqu’à la lisière des voiles écarlates sous lesquels disparaît son bras souple. Et là, sous le corsage ajusté de sa robe d’un autre âge, le doux renflement de sa poitrine et le contrepoint délectable de sa taille étroite. Sous une corolle de crêpe dont l’ourlet se perd dans l’herbe, il imagine l’arrondi de ses hanches et d’interminables jambes.
    
    Attiré comme par un aimant, il relève les yeux vers le bustier satiné. Elle en lisse l’étoffe d’une main faussement distraite, s’attardant du pouce sur les bourgeons tendres. Elle joue un moment, puis descend à sa taille mince. Les doigts agiles jouent paresseusement sur la boucle complexe de la ceinture. Il sent sa gorge se serrer, ses vêtements l’étouffer…
    
    La bande de satin s’ouvre soudain et coule jusqu’à terre. Il inspire une profonde goulée d’air, surpris de découvrir son souffle suspendu. Le sang bat plus fort dans ses veines, une chaleur diffuse s’épanouit au creux de son ventre.
    
    Elle repousse encore les lourdes boucles de sa chevelure et il lui semble sentir leur soie s’enrouler entre ses doigts tendus.
    
    Le regard brillant, elle se caresse lentement les lèvres du bout de la langue. Le goût sucré des cerises vient se poser sur sa bouche sèche. Impatient, il esquisse un geste vers elle.
    
    Le souffle court, il ...
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