La Phénixe - Histoires de Sexe

La Phénixe

... J’aime votre voix, la douceur de votre peau, la force de vos mains et la franchise de votre regard. C’est assez pour un début.
— Je ne sais rien de vous, Madame, mais je dois avouer que ce début dépasse tous les autres que j’ai connus à ce jour.
— Tous ? En intensité ? En rapidité ? En…
— En fulgurance. Je ne saurai sans doute jamais de quel envoûtant poison les flèches de votre arc sont enduites, mais si je peux choisir, c’est par une de ces petites morts que je voudrais finir mon existence.
— Parlons de la fin de la nuit avant d’envisager celle de votre existence. J’ai encore envie de vous, confesse-t-elle en posant sa tête contre mon torse. Mais quelques formalités sont indispensables avant de succomber à des pulsions plus animales.
— Formalités ?
— D’abord, acheter quelques bougies et de quoi nous redonner des forces au cours de la nuit. Puis vous emmener chez moi, si vous êtes toujours partant. Finalement, vous révéler à quelles déviations sexuelles j’aime soumettre mes amants.
— Saurai-je être à la hauteur de votre appétit ?
— Je n’ai aucun doute à ce sujet, conclut-elle en m’embrassant longuement et langoureusement.

Elle m’entraîne alors à sa suite avec un naturel désarmant. Les courses sont rapidement expédiées et nous arrivons à peine une heure plus tard devant chez elle. Elle a un charmant regard interrogateur avant d’ouvrir la porte de son appartement. Oui, je suis encore et toujours partant…

Sa tanière est faiblement éclairée par les lumières de la ...

... ville. Elle pose ses affaires dans un coin de l’entrée, puis allume une à une quatre bougies que nous venons d’acheter. L’une sur la table du séjour, une autre dans le coin cuisine, une troisième à la salle de bain, et la quatrième dans sa chambre à coucher, où elle me conduit à sa suite en serrant tendrement ma main.

Lorsque l’intensité lumineuse est à sa convenance, elle vient tout contre moi, m’embrasse à nouveau longuement, puis recule d’un pas.

— C’est l’instant des aveux et de la description des sévices que tu veux me faire subir, dis-je de manière aussi désinvolte que possible, malgré le trouble qui m’envahit.
— C’est le moment de nous mettre à nu et de faire des choix.

Si tel est son désir, pourquoi ne pas commencer nos jeux de la sorte ? Je retire mes vêtements les uns après les autres, pendant qu’elle se libère de son jean et d’un petit truc en dentelle qui se cachait dessous.

Après une brève hésitation, par un geste très lent, elle glisse ses mains dans ses cheveux et… retire la perruque blonde qu’elle portait depuis notre sortie du hammam. Son crâne est complètement nu. Je retrouve alors sur son visage le même regard interrogateur que tout à l’heure. Avec combien d’hommes a-t-elle vécu ce genre de préliminaires ? Combien d’entre eux sont partis en courant ?

— Ton visage m’a séduit dans le hammam, et m’a profondément troublé. Je veux dire sensuellement, érotiquement. La nudité que tu m’offres maintenant le met en valeur. S’il te plaît, ne remets plus ...