1. Confidence d’une femme infidèle


    Datte: 14/11/2024, Catégories: fh, extracon, Collègues / Travail amour, jalousie, confession, extraconj, Auteur: Patrick Paris, Source: Revebebe

    ... belle.
    
    Direction un bar dansant d’un quartier branché loin de chez nous. J’avais le choix, plusieurs hommes sont venus m’inviter et m’offrir un verre. Pourquoi celui-là plutôt qu’un autre ? Va savoir, je n’ai même pas eu le temps de lui demander son prénom. Après quelques tours de piste, il m’a prise par la main, nous sommes sortis.
    
    Dans sa voiture, nous nous sommes embrassés. Il a ouvert mon chemisier, m’a pelotée, doigtée, une main sous ma jupe. J’étais aux anges, je me suis dit « lui au moins, il me fera jouir ».
    
    Quand il a dit « On va chez moi ? », j’ai voulu être honnête. Ce n’était pas le bon plan. Il est parti en courant, enfin, il m’a demandé de descendre et a démarré en trombe comme s’il venait de voir le diable. Comme tous les hommes l’auraient certainement fait, vous ne croyez pas ?
    
    Tragique… Comme une conne sur le trottoir, même pas envie de pleurer.
    
    Cette fois, je me suis dit que c’était la dernière, je n’étais vraiment pas douée. Ça m’a fait réfléchir, pourquoi Stéphane ne m’avait-il pas quittée, je pouvais à tout moment lui transmettre mon virus. Il devait être aussi frustré que moi, alors, que faisait-il avec moi ? Pourquoi ne fuyait-il pas comme les autres ?
    
    Sur ce trottoir vide, d’un coup, ça m’a éclatée en pleine figure, une évidence, je l’avais trompé, je l’avais trahi, et pourtant il était toujours là… Stéphane m’aimait, comme je suis. J’ai éclaté en sanglots. Cette fois, je versais des larmes de bonheur. Mon mari m’aimait, plus rien ...
    ... d’autre n’avait d’importance.
    
    Comment lui montrer que moi aussi je l’aimais ? De la façon la plus simple, en restant avec lui, en le respectant.
    
    J’étais heureuse, je chantonnais en rentrant chez nous. Je me suis trouvée bête avec mes petits problèmes d’orgasme.
    
    J’ai fait le ménage à fond, j’ai préparé de bons petits plats pour son retour. La maison, comme moi, devait être accueillante.
    
    Il a dû être surpris que je me blottisse contre lui en regardant la télé. Il n’a rien dit, il m’a serrée dans ses bras. J’étais bien.
    
    Paradoxalement, le fait de ne plus avoir de relations intimes a modifié notre intimité, en bien. J’ai eu l’impression qu’il n’avait plus peur, qu’il m’avait pardonnée. Nous revivions comme avant, Ah ! toujours cet avant… Oui, c’est ça, nous étions redevenus un couple, sans relation physique, mais sans fausse pudeur, en partageant tout… tout le reste.
    
    Pendant 12 ans, il a fallu donner le change. Pour notre famille, nos amis, et surtout pour nos enfants, tout allait bien, personne n’a jamais rien su. J’étais la femme parfaite, il était le mari idéal, le père idéal. Par exemple, il était papa poule et ne manquait jamais une seule réunion de parents d’élèves. Ou alors, il ne rechignait pas quand mes parents nous invitaient à déjeuner le dimanche. Le rêve, non ?
    
    Encore aujourd’hui, nous sortons régulièrement, au cinéma, au restaurant, chez des amis. Un couple presque normal, je vous dis.
    
    Quand j’ai des poussées de fièvre, c’est lui qui me soigne ...