Marc - Histoires de Sexe

Marc

... prenez-vous ?

Nous montons dans l’ascenseur. Ce type est dérangeant, j’ai l’impression d’être un poisson pris dans le filet de son regard. Un regard déshabillant. Je ne suis que de la chair fraîche pour lui, je le sens. J’en suis offusquée et en même temps, il m’attire. Au moins avec lui, je sais qu’il ne s’agit pas d’une histoire d’amour.

— Pour ce que vous êtes… une jeune pouliche à dégrossir et qu’un étalon fougueux s’apprête à monter. Jérôme m’a emprunté des capotes.
— Vous êtes vulgaire et… et je suis mariée.
— Ça n’a jamais empêché une femme de succomber aux danses de séducteurs. Ils sont charmants, mais vous devriez vous reboutonner un peu si vous ne voulez pas déclencher une émeute.

(Serge) – Je lui montre du doigt, à le toucher, un sein qui semble s’échapper de son soutien-gorge pigeonnant. Elle se couvre la poitrine d’une main, de l’autre, il semble vouloir m’écarter.

— Laissez-moi passer…

Elle sort de l’ascenseur.

— Regagnez vite votre chambre, nous en reparlerons, vous me confierez s’il vous a bien baisée… sinon je suis là pour ça !

Je la regarde s’éloigner rapidement. Je vais la sauter cette petite. Il me la faut.

Quel goujat ! Quelle vulgarité ! Ceci dit, il me donne des frissons à me regarder comme ça. Pour la nuit, il aurait bien fait l’affaire. Je pense qu’il sait où il va et ce qu’il fait. DROIT AU BUT. Jérôme lui tourne trop autour du pot. D’ailleurs, au bout du couloir, il est là, à m’attendre. Je suis presque déçue.

— Tu es ...

... déjà là ?
— Oui, ça t’ennuie ?
— C’est pas ça : tu as fait vite. Rentrons !

Alea Jacta Est ! Je me sens plus le droit de reculer maintenant. Ah, Max, si tu m’avais appelée plus tôt. Suis-je si lâche de rejeter ma faute sur mon mari ? Nous refermons la porte sur nous.

Je me jette sur lui. Je ne veux pas penser. Jérôme est tendre et timide. Même pendant le 69 que j’ai essayé d’initier, je le sens gêné. Tout de suite, il revient en position plus classique. Il vient à peine de jouir qu’il dit être pressé de retourner dans sa chambre. Il m’a répété des « je t’aime tout en me prenant ». Je suis déçue. Je n’ai pas joui. Il est déjà reparti. C’est ça l’amour à la sauvette ? C’est pire que dans mon couple. Je passe la nuit à culpabiliser. J’attends 6 h pour appeler Max, pour me réconforter, me déculpabiliser. Lorsque je pose le pied par terre, je marche sur le préservatif jeté là. J’en ai sur la plante du pied. Ça me dégoûte. La culpabilité monte d’un cran. Je prends mon portable. Max se lève, chaque jour, à cette heure pour aller au boulot, je ne le réveillerai donc pas. Pas de réponse de son portable. Il doit être sous silencieux ou déchargé(il l’oublie tout le temps). J’appelle sur le fixe : pas de réponse non plus. Je réessaie quelques instants plus tard : toujours sans succès. Comme il a le sommeil léger, j’en conclus qu’il n’a pas passé la nuit à la maison ! Le salaud ! Il me trompe ! Je comprends mieux maintenant le bruit de fond hier soir : ce n’était pas la télé, il ...