1. Chroniques du temps passé.


    Datte: 10/11/2024, Catégories: fh, ff, ffh, uniforme, collection, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, BDSM / Fétichisme pénétratio, Partouze / Groupe historique, Auteur: Someone Else, Source: Revebebe

    ... échauffée si bien que lorsque que l’homme s’était introduit en elle, elle avait cru défaillir ! C’était donc ça, la fameuse petite mort ?
    
    Des amants, elle en avait eu quelques-un auparavant mais des comme lui, jamais ! Mais elle se souvient aussi de ces deux types qui l’avaient prise, à la sauvette, sur un matelas qui était sûrement déjà en piteux état avant qu’un obus éventre la maison dans laquelle il se trouvait. L’endroit sentait la mort et chaque coup de reins faisait trembler l’édifice, à tel point qu’elle se demandait à quel moment ils allaient passer au travers du plancher… À sa grande surprise, cela ne l’avait pas empêchée de jouir par deux fois, pour le plus grand bonheur de ses lascars mais aussi pour le sien.
    
    Mais d’autres fois, le seul plaisir qu’elle avait eu était d’en avoir procuré à celui à qui elle s’était offerte, comme cette fois dans la carcasse d’un taxi de la Marne qui avait probablement sauté sur une mine ou, soigneusement enveloppée dans un manteau de fourrure trouvé dans les décombres d’un bistrot, à l’arrière d’un camion chargé de munitions et en panne dans le froid et la neige, quelque part sur la Voie Sacrée alors que les aviateurs allemands les avaient pris pour cible.
    
    Et comme elle estime qu’il n’y a aucune différence entre tous ces hommes de toutes couleurs et de toutes nationalités puisqu’ils viennent tous au secours de la France, elle va tous les accueillir entre ses bras : anglais au bois Deville(2), australiens à ...
    ... Villers-Bretonneux, Néo-zélandais ailleurs, africains ou maghrébins venus de l’empire colonial français… Elle se souviendra longtemps de ces trois américains avec qui elle avait passé la nuit qui l’avaient si bien fait grimper aux rideaux, que ce soit l’un après l’autre ou les trois en même temps…
    
    Mais, son grand truc à elle, c’était de trouver l’un de ces garçons pour qui elle serait à tout jamais la première, en espérant qu’il ne finisse pas le lendemain fauché par une mitrailleuse ou éparpillé façon puzzle par un obus dans sa tranchée, ce qui signifierait qu’elle serait également la dernière. Avec le temps, elle avait appris à gérer ces jeunes puceaux qui vous expédient la purée dès que vous les effleurez du bout de vos doigts… Aucun d’eux ne s’en est jamais tiré comme cela, quitte à ce qu’elle utilise des trésors d’ingéniosité pour les remettre de nouveau au garde-à-vous.
    
    — Et elle les faisait payer ?
    — Jamais, elle voulait juste contribuer au maintien du moral des troupes, ce n’était que sa contribution à l’effort de guerre, disait-elle.
    — Et elle s’est baladée comme ça tout le long du front ?
    — Absolument… Et il y a fort à parier que, sans elle, des dizaines de valeureux soldats seraient morts sans jamais avoir connu la douceur d’une peau de femme.
    
    Pour le docteur Pierre Derain, c’est devenu une évidence : il faut sauver la soldate Louisette. Alors, dès la fin d’après-midi, il file voir son ami Maurice, le maire du patelin à qui il raconte toute l’affaire, qui décide lui-même ...
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