Poils
Datte: 30/10/2024,
Catégories:
fh,
jeunes,
poilu(e)s,
fépilée,
fête,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
rasage,
Oral
69,
pénétratio,
délire,
Humour
amouroman,
Auteur: Radagast, Source: Revebebe
... bonnes âmes du village nous voyaient déjà unis pour la vie, à la tête d’une imposante marmaille. Ils se trompaient lourdement. Je la considérais comme une sœur, une amie, un copain à nichons, pas comme une amoureuse. Elle non plus, qui d’ailleurs privilégiait ses études à la fréquentation des mecs. Nous nous entendions bien, car elle était mon opposé. Je ne me rebellais pas contre les injustices, elle le faisait pour deux. Moi, timide et réservé, elle, rayonnante d’assurance.
Nous nous aidions mutuellement dans les études, qui se déroulaient sans accrocs.
Le passage de l’enfance à l’adolescence bouleverse l’organisme et l’esprit du sujet. Le petit gringalet gauche que j’étais devint un grand gaillard blond au regard bleu innocent. Et toujours aussi empoté. Gwendoline la petite boulotte devint une princesse de conte de fées. De sa mère, elle hérita de la poitrine voluptueuse, de la silhouette longiligne, des longues jambes et de son sourire. Son père lui légua les cheveux de jais, le regard de braise. Sans oublier son caractère volcanique.
Des garçons lui tournèrent autour, elle écouta leur baratin sans y prêter plus attention. Moi je regardais les filles comme des êtres inaccessibles, voire incompréhensibles. Mêmema Gwendoline semblait changer, toujours exubérante, mais parfois songeuse.
Le BAC passé haut la main, la vie se chargea de nous séparer pour de bon. Elle partit faire des études de droit dans une université, moi étudier les Beaux-Arts dans une fac à ...
... l’autre bout de la région, plus de six cents kilomètres nous séparaient, et autant de chez nous, de nos mères.
ooOOoo
Pour la première fois, je me retrouvai seul. Plus de Gwen pour discuter, raconter nos petites contrariétés, partager des fous rires, s’entraider pour un devoir ou une recette de cuisine. Plus de Gwen pour me narrer ses projets, ses soucis, ses espoirs, ses loufoqueries.
Ma timidité chronique m’empêchait de me faire des amies, ici. Je m’étais bien fait quelques connaissances, sans plus. Quelques filles traversèrent ma route, elles m’oublièrent sans autre forme de procès.
Mon amie me manquait, je ne savais si je lui manquai aussi. Au début, nous nous contactions par Skype, mais le contact physique n’existait plus.
D’aucuns diraient que j’étais amoureux, je ne me lancerais pas dans cette hypothèse, je tenais trop à elle pour vérifier si je l’étais vraiment, ni même si mes sentiments étaient partagés. Trop peur d’une rebuffade, maudite timidité.
J’habitais un studio de vingt mètres carrés, dont le loyer me coûtait la peau des fesses. Ma mère m’aidait un peu, et avec les APL, les bourses et un travail dans un supermarché, je m’en sortais plus ou moins.
Les études se déroulaient à peu près bien, mais mon moral volait au ras des pâquerettes. Sans amis, sans maseule amie, je m’étiolais.
Les cours faisaient relâche quelques semaines, ce qui me permettait de travailler un peu plus au supermarché et de regonfler mon porte-monnaie. Je revenais ...