Clorinde revient (17)
Datte: 27/10/2024,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Exorium, Source: Hds
... autres, mais toi, tu racontes rien.
- Oh, mais ça peut s’arranger, ça. Et pas plus tard que tout de suite. Qu’est-ce tu veux ? Un fantasme où tu tiendrais le tout premier rôle ?
- Il y en a ?
Avec un petit sourire mi-surpris mi-ravi.
- Évidemment qu’il y en a ! Il y en a même pas mal. Bon, mais alors lequel du coup ? Je sais. Un d’avant. Quand on se connaissait pas encore vraiment. Un qu’a pris corps le matin où t’as renversé ton sac sur le palier.
- C’est vrai qu’il y a eu ça…- Alors… Alors c’est un jour où il y a du vent. Beaucoup de vent. Ta fenêtre est ouverte. Tu sors de la douche. Tu es toute nue. D’un coup, ta porte, mal refermée, s’ouvre en grand. Un courant d’air. Tout un tas de papiers importants voltigent. Quelques-uns sont emportés dans le couloir. Pas très loin. Tu jettes un œil à droite, un œil à gauche. Il n’y a personne. Suffit que tu fasses vite. Tu te penches, tu te baisses et… la porte claque bruyamment derrière toi. Tu pousses un petit cri d’effroi. Te voilà dans de beaux draps. Enfermée dehors. Si on peut dire. Il se passe une dizaine de minutes pendant lesquelles tu cherches désespérément une solution. Il n’y en a pas. Tu n’en vois pas. Ah, t’as l’air fine ! Forcément, à un moment ou à un autre quelqu’un va arriver, te trouver là, dans le plus simple appareil. Et ce quelqu’un, c’est moi.
- Ça, je m’en doutais un peu !
- Je débouche tranquillement du fin fond du couloir. Je lève la tête. Je t’aperçois. Je ...
... n’en crois pas mes yeux. Ah, ben ça alors ! Je m’approche. Tu sais pas trop quelle attitude adopter. Tu ramènes tes bras devant toi pour cacher tes seins. Tu mets une main en coquille devant ta petite chatte. Je m’approche de plus en plus. Je m’étonne. « Mais qu’est-ce qu’il se passe ? Qu’est-ce que vous faites là comme ça ? Qu’est-ce qui vous arrive ? » Tu danses d’un pied sur l’autre. Tu bafouilles. Tu t’efforces confusément d’expliquer. « C’est parce que… La douche… Mes papiers… Le courant d’air… » Je fais mine de m’apitoyer. « Oh la la ! Ma pauvre ! » Mais au fond de moi-même, je suis absolument ravi. Je fais durer. Durer tant que je peux. Si bien que tu finis par demander, par implorer « Vous pourriez pas me prêter un truc ? Un vêtement. N’importe quoi. Quelque chose. » Oh, mais bien sûr ! Bien sûr ! Où avais-je la tête ? J’ouvre la porte. Je te fais entrer. « Choisissez ! » Dans les affaires de Clorinde. Tu prends ce qui te tombe sous la main. Un haut. Un pantalon. Je te regarde faire. C’est fini, hélas ! C’est fini. Enfin presque. Reste à trouver un serrurier. Et à te proposer de me confier à l’avenir le double de tes clefs. « Ce serait plus prudent. »- Ben, voyons !
J’ai jeté un coup d’œil à la pendule.
- On pourrait peut-être aller prendre place. Parce que pour huit heures il l’a réclamé son petit déjeuner, Savoy.
- Et il est moins dix. Faudrait pas qu’on rate le début…Et on est allés s’accouder tous les deux côte à côte à la fenêtre.