1. Ombre lointaine


    Datte: 26/10/2024, Catégories: f, fh, fbi, fplusag, couple, nympho, poilu(e)s, bizarre, telnet, amour, miroir, odeurs, Masturbation fgode, fdanus, hdanus, fouetfesse, fantastiqu, fantastiq, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... retrouver nue par-dessus les draps. Elle pense au plaisir sexuel qu’elle ne parvient toujours pas à trouver dans les bras de son homme. Elle tente une masturbation, ce dont elle n’a pas l’habitude. Elle craint de réveiller son mari en bougeant. Alors elle se lève, d’abord dans l’intention de soulager sa vessie. Mais dans l’obscurité d’une habitation qu’elle ne connaît pas encore, à tâtons, elle ne trouve pas les toilettes. À la place, elle franchit la porte du salon dont les volets sont restés ouverts sur la pleine lune à peine levée, immense et rousse –comme William, pense-t-elle.
    
    Elle prend le frais à la fenêtre, sa peau caressée par une brise nocturne des plus agréables. La demeure se tient en retrait du village, au sommet d’une colline depuis laquelle la vue est magnifique. Puis elle croise son image dans le miroir et sursaute aussitôt. Son apparence dans la pénombre a quelque chose d’inhabituel, en tout cas différent de ce que renvoie la glace de la salle de bains, sans qu’elle puisse dire en quoi. Elle s’approche du précieux objet pour y affronter son propre regard. Elle se trouve encore séduisante. Peut-être devrait-elle céder aux avances des hommes qu’elle rencontre et qui tentent parfois de la charmer ? Pourquoi pas un amant, maintenant qu’elle devient une châtelaine, presque une reine ?
    
    Aline s’assoit sur le canapé, bien en face du miroir, pensive. Elle plie ses genoux et pose ses pieds à plat sur le cuir, les jambes écartées. À cause de cette atmosphère ...
    ... inattendue. Des vers de Mallarmé lui reviennent en mémoire.
    
    Elle se demande si elle rêve, inspirée par l’atmosphère sensuelle que cette maison dégage, ou si elle vit réellement ce moment. L’air qu’elle respire lui semble chargé de luxure, comme si le miroir lui murmurait des mots obscènes l’invitant à la volupté. Elle caresse lentement sa vulve buissonnante avec ses deux mains jointes, en s’interrogeant si elle devait ou non l’épiler, sans perdre de vue sa propre image. Puis, entre pouce et index, elle extrait son clitoris du fourreau et le masse d’un doigt humecté de salive, d’un frôlement à peine. Le plaisir arrive enfin, sensation inconnue. Le reflet de cette posture impudique est brouillé, faiblement lumineux, comme dans un songe érotique sans couleurs ni logique, mais gorgé de parfums vénériens. Aline mord sa lèvre inférieure, se cambre au maximum, écartant plus largement ses cuisses pour mieux contempler son corps mystérieux. Elle respire plus fort, plante ses incisives dans son pouce pour ne pas crier sa joie. La fente gicle d’une liqueur inconnue au moment de l’orgasme. Ses jambes s’affolent, elle transpire beaucoup, la tête renversée en arrière, l’esprit en proie aux fantasmes obscènes qu’elle voit se dérouler dans le miroir d’une manière incroyablement réaliste : bacchante couronnée de fleurs parmi une foule de satyres en rut qui dansent en ronde autour d’elle un sabbat frénétique, elle se voit immolée, attachée par des tiges de fleurs noires sur l’autel brûlant du ...
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