Garçon ou fille ?
Datte: 23/10/2024,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Jpj, Source: Hds
... ait des filles et des garçons et que tout cela se mélange dans l’ambiguïté la plus totale. Et moi je me sentais de ce côté-là parfaitement à ma place.
Gamine au collège, en pension, on cherchait des amitiés parfois très particulières. Le soir après le réfectoire et la douche, au dortoir, on se retrouvait entre copines pour un peu de tendresse dans les lits étroits, comme qui dirait étudiés pour les promiscuités.
Et bien oui, moi aussi, comme toutes mes copines j’ai dormi enlacée avec mon amie de cœur et on s’est serrées et aimées et je n’en n’ai aujourd’hui aucune honte aucun regret. A coup sûr aucun remord.
Mon amie aimait à mettre sa main sur mon abricot. Comme une coque sur mes chairs finement velues.
Moi j’étais étonnée que la tendre chaleur de sa paume déclenche autant de sécrétions juteuses qui me gênaient, s’écoulant sur ses doigts. Mais c’était bon et chaud et je me blotissais contre elle et on était bien toutes les deux.
Cette époque de mon adolescence a été parfaitement normale et je n’ai pas ressenti la moindre différence de genre entre mes copines filles et moi fille un peu garçon.
C’est plus tard dans ma vie que le problème est venu.
Enfin problème, le mot est peut être un peu fort, inapproprié…
Mes premiers garçons m’intéressaient surtout de morphologie. Moi je n’avais pas de frère et donc ce qui m’obnubilait dans mes pensées interlopes, c’était la quique, la bite quoi. Je voulais voir toucher sentir goûter. Mes ...
... cinq sens étaient tous tendus vers cette connaissance de l’inconnu. Surtout sentir la consistance. C’était ça mon truc, savoir la consistance. Et puis aussi le mystère de la métamorphose du grandissement.
Sacré étonnement que cette chose petite puisse devenir si grande.
Enfin, je l’avoue, c’était mon truc ça à moi que de toucher une petite bite et de la voir se transformer en grande quique. Magique. Un rêve de petite fille.
J’y pensais la nuit et mouillais abondamment de ces effleurements de tige molle qui se tendait et prenait brusquement ampleur sous la main innocente de la copine, moi.
Copine, déjà le mot me plaisait… C’est vous dire.
Alors, j’en ai passé des mecs des garçons. Tous pareils dans ma main. Tous fabuleux.
J’ai tout compris de la vie en quelques années, du Brevet au Bacalaureat. Les années de mes quinze ans. Mes belles années.
J’ai un peu oublié dans ces temps-là mes amies de cœur mes amies intimes mes meilleures amies. Mes amies.
Mais on n’oublie jamais sa jeunesse. Ses moments de fille avec des filles.
On sait que destin sera de famille de vie matrimoniale avec un aimé sur le ventre lourd chaque soir et la gicle au fond de soi, chaude.
On sait cela.
Et que ce sera la vie. La vraie vie.
Et les mouflets en suivant. Nombreux.
Un jour, au tennis au golf au bridge on rencontre un quelqu’un une fille grande svelte souriante qui vous dit des choses qu’on comprend.
Alors revient clair le temps des roses.