1. Banquière perverse (13)


    Datte: 19/07/2019, Catégories: Divers, Auteur: Pikatchu, Source: Xstory

    ... elle vide des cartons, peste, maugrée des mots que j’ai du mal à comprendre.
    
    — Jelila ! Je peux me doucher ?
    
    — Vas, vas ; mon chéri !
    
    Maintenant je suis devenu son chéri ! Je me douche, me rase et tout le reste.
    
    Quand je sors de la salle de bain, vêtu de mon teeshirt et de mon Jeans pourri sans rien dessous (c’est la consigne !). Elle me déshabille du regard.
    
    — Mouais…ce n’est vraiment pas terrible tout ça ! Et je n’ai rien d’autre à te proposer. Comme mon ex s’est tiré avec tout, il va falloir t’acheter quelque chose de mieux.
    
    — Désolé, je n’ai rien d’autre, et je n’ai pas d’argent non plus.
    
    — Ce n’est pas grave, je me charge de tout. Aller en route ; tu as ton permis ? Tu vas conduire !
    
    — Mon permis ? Je l’ai passé au bled, et je n’ai jamais roulé dans Paris. Par contre : en métro, en bus, ou à pieds ; je vous emmène là ou vous voulez les yeux fermés …pardon …Je t’emmène …ma poupée !
    
    — Wouahou ! Quel progrès, c’est bien mais j’aimerai bien que malgré tout tu m’appelles « ma chérie ». Je ne prends jamais le métro, mais va pour le métro, direction Haussmann ; je te suis !
    
    C’est moi qui vais l’amener, je suis fier. Elle prend son sac à main, ses clefs et nous voici partis. À cette heure matinale, le métro n’est pas trop bondé et je profite qu’elle soit bloquée contre une cloison du wagon pour lui rouler une pelle en lui plotant les fesses. Elle résiste et me repousse.
    
    — Ça n’va pas, pas ici, rouspète-t-elle.
    
    — Faudrait savoir ce que tu ...
    ... veux, ma chérie. À Paris, les amoureux se bécotent sur les bancs publics et dans le métro ; on peu même y faire l’amour, alors ?
    
    — Ah ! Tu veux jouer, alors on joue ; amène-toi !
    
    Après la galoche d’enfer, nous voici devant un magasin de vêtement prêt à porter pour homme ; nous entrons.
    
    — Bonjours Madame Shirine ! Monsieur…
    
    — Bonjour, je vous présente mon fiancé.
    
    L’homme l’air un peu efféminé me dévisage et me déshabille de la tête aux pieds ; visiblement je n’ai pas l’air de lui plaire.
    
    — Ah, enchanté…mais…
    
    — Bien, il faut le rhabiller complètement, il a eu un problème ; il s’est fait agressé. Voilà pourquoi il est dans cette tenue.
    
    — Et bien dites-donc ! Dans quel monde vivons-nous, ma pauv’dame !
    
    — Vous avez raison, ils lui on tout volé, téléphone, papier, argent, valise et en plus il l’on jeté dans la Seine.
    
    — C’est incroyable ça, mais vous avez porté plainte au moins ?
    
    — Oui, mais en attendant il faut tout racheter.
    
    — Bon venez avec moi dans le salon d’essayage, je vous précède.
    
    Alors là, elle m’en bouche un coin ; quelle mytho ! Je la fixe du regard ; elle me pince les fesses et y ajoute un magistral clin d’œil. Nous suivons et entrons dans un salon où sont disposé des portants remplis de pantalons, chemises, costumes, blousons, des chaussures aussi, et encore tout un tas d’accessoires et sacoches ; une véritable caverne d’Ali baba.
    
    — Que voulez vous, Jeans, costume, chemise ? interroge le vendeur.
    
    — Il faut le rhabiller ...
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