1. Expériences de pensée - Le test


    Datte: 16/10/2024, Catégories: fh, inconnu, caférestau, amour, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme nopéné, jeu, sf, rencontre, Auteur: Wedreca, Source: Revebebe

    ... ?
    — Maxime est parti, Rebecca… il est reparti poursuivre sa vie… réelle. Et toi… eh bien… toi, tu as réussi le test. Oh oui… tu l’as même réussi haut la main.
    — Mais qu’est-ce… mais c’est n’importe quoi… je…
    — Rebecca, dis-moi, par exemple, ce que tu fais comme travail.
    — Eh bien, c’est très simple : je travaille dans un grand groupe pharmaceutique.
    — Oui… et tu y fais quoi « exactement » ?
    — Eh bien, je… j’y fais…
    — Tu n’en sais rien… parce qu’on ne te l’a pas appris, Rebecca.
    
    À ces mots, j’ai l’impression que mon cerveau s’est mis en pause… comme s’il s’était arrêté de traiter les données environnantes, pour se concentrer sur cette dernière phrase…
    
    Et soudain, le déclic ! Comme une révélation qui fait mal… physiquement… à l’intérieur de votre poitrine… comme un pieu qui ne cesse de labourer vos tripes, pour y créer une douleur atroce, imprégnant vos chairs.
    
    Déjà, un voile se forme devant mes yeux… et la sensation de me noyer…
    
    Je regarde mes mains… et les larmes qui s’y écrasent maintenant en continu… ces mains qui n’existent pas… ces larmes qui n’existent pas…
    
    — Mais non… non… nonnnn…
    
    Me levant avec difficulté, les sanglots qui secouent mon corps me tordent d’une douleur si forte que je pourrais ...
    ... m’effondrer.
    
    Et c’est ce que je fais…
    
    Tombant à genoux devant l’homme, je suis envahie d’une sensation encore inconnue… est-ce cela la peur… ? La peur de ne pas exister… la peur de disparaître… la peur de mourir…
    
    Alors, comme un cri du cœur, les mains posées sur les genoux de l’homme, je pleure et je supplie… oui, je supplie…
    
    — Pitié ! Je ne veux pas mourir ! Non… s’il vous plaît… je ferai ce que vous voulez… mais par pitié… ne me tuez pas… pitié…
    
    Alors, il pose ses mains sur les miennes et, avec un regard empreint d’un mélange de compassion et de tendresse, il ouvre la bouche…
    
    — Tout va bien se passer, Rebecca… Tout va bien se passer…
    
    ***
    
    Je pousse la lourde porte en verre et me retrouve dehors…
    
    Enfin, une journée de travail terminée ! L’air est doux et le soleil de printemps caresse ma peau de son exquise chaleur. Je descends les marches du parvis. Un léger vent fait voler ma robe… mais je m’arrête soudain : j’ai comme une étrange impression… de déjà-vu… d’avoir déjà vécu ça…
    
    Non… Mais non, ça doit être mon esprit qui divague. Je reprends ma marche. Mon cœur bat fort dans ma poitrine : aujourd’hui, je rencontre pour la première fois l’homme avec qui j’ai tant échangé… l’homme de ma vie… je le sens… je le sais… 
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