Voyage en Asie - Histoires de Sexe

Voyage en Asie

Vincent observait la pluie tomber en un dense rideau gris au-dehors. L’automne avait définitivement chassé l’été et malgré la confortable chaleur qui régnait dans l’open space, il pouvait sentir jusque dans ses os le froid humide qui régnait de l’autre côté de la vitre.

— Eh, Vincent, la réunion d’avancement de seize heures est annulée. Non, mais c’est dingue çà. C’est la troisième fois qu’ils la reportent.
— Franchement, si c’est pour écouter les chefs se faire mousser pendant des heures, eh bien ça me va moi. Et si elle pouvait ne pas avoir lieu du tout, ça serait encore mieux.
— Carrément. Du coup, c’est cool, on n’a plus rien à faire.
— C’est clair. Et tu sais quoi, on est vendredi et je crois que je vais me déclarer en week-end avant l’heure.
— Ah ouais ? T’es comme ça, toi ?
— Oui. Et c’est sans remords. J’ai bossé comme une mule ces dernières semaines, alors qu’on vienne me dire que j’abuse en partant plus tôt.
— T’as raison. Je vais faire comme toi.

Sur ce, les deux compères quittèrent les applications en cours, éteignirent leurs ordinateurs et se levèrent en direction du portemanteau.

— Bon, Vincent, je te dis bon week-end alors, et à lundi.
— Merci, bon week-end à toi aussi.

Son ami faisant une halte aux toilettes, Vincent s’engouffra seul dans l’ascenseur qui devait le faire atterrir du onzième étage de la tour de bureaux dans laquelle il travaillait. Compte tenu de l’heure creuse, la cabine ne mit pas longtemps à arriver. Il leva la tête au ...

... moment où les portes-guillotines s’ouvrirent sur la silhouette d’une ravissante brune en tailleur-jupe.

— Bonjour, dit timidement Vincent en s’engouffrant dans l’ascenseur.
— Bonjour ! lui rendit-elle en souriant.

Il détailla la tenue de la jeune femme qu’il avait déjà aperçue plus d’une fois. Il ignorait tout d’elle en dehors du fait qu’elle travaillait à un des dix-sept niveaux du bâtiment. Elle faisait partie de ces jolies femmes qu’il croisait régulièrement et admirait du coin de l’œil sans jamais oser engager la conversation, engoncé dans sa timidité maladive. La belle avait savamment laissé quelques mèches de sa chevelure sombre tomber dans son cou comme pour capturer le regard et le guider vers son insolent décolleté. Il suffisait parfois d’un ou deux boutons en plus défaits pour rendre une poitrine insolente. Et aujourd’hui, il était heureux d’être au balcon. La jeune femme détourna le regard en laissant son décolleté largement offert à son regard, comme pour le narguer, offre dont le jeune homme jouit autant qu’il put des quelques instants que dura la descente.

Une fois revenu sur le plancher des vaches, il invita la brunette à sortir en premier, non sans l’arrière-pensée d’admirer à plus juste distance le gabarit de son fessier moulé dans une jupe dont on pouvait se demander si elle ne l’avait pas sciemment choisie deux tailles trop petite. Vincent attrapa son téléphone dans sa poche et fit mine de le consulter sans rien perdre du panorama de ce postérieur qui ...