1. LE JOURNAL DE NINA BAUDELAIRE, épisode 6 – NINA VEUT MOURIR SUR SCENE


    Datte: 05/10/2024, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Laetitia sapho, Source: Hds

    Salut les cons, c’est Nina ! Nina Baudelaire, vous vous souvenez ?
    
    Oui, vous vous souvenez. Je vous ai manqué ? Oui, je sais, c’est long quand je ne suis pas là…
    
    Nina, vous en avez rêvé, Nina exauce votre souhait… Eh les lecteurs, me revoilà.
    
    Bon, il vous reste deux souhaits maintenant. Ne gâchez pas.
    
    Et voilà donc, le sixième volet de mon fameux journal que l’on s’arrache un peu partout.
    
    Sinon, j’ai une devise maintenant :
    
    Un peu bonnasse
    
    Limite bombasse
    
    Très très connasse
    
    Quelques fois pétasse
    
    Mais toujours avec une pointe de classe
    
    Tout moi quoi.
    
    LUNDI 13 FEVIER 2023 :
    
    7 h 30 : en raison d’un manque d’intérêt total, lundi a été annulé. Je retourne me coucher.
    
    7 h 35 : hein ? Quoi ? C’est pas comme ça que ça se passe ? Faut que je me lève ?
    
    7 h 36 : il est 7 h 36, je me lève à 40.
    
    7 h 41 : zut, il est 41, du coup je me lève à 45…
    
    7 h 50 : …
    
    8 h 05 : mon premier café le matin, c’est juste pour me rappeler qui je suis et comment je m’appelle, alors ne me poser pas de questions.
    
    8 h 30 : alors attention, celle-là, elle est gratinée… je vous aurais prévenus, elle dépote. Le lundi, c’est comme la sodomie. Sans préparation préalable, on s’y fait, mais ça pourrait mieux passer. Je vous avais prévenu.
    
    9 h 30 : je pars au boulot, je vais être en retard. Je devrais y être à cette heure-ci. On s’en fout en fait. Ce matin, j’ai pris la résolution d’être gentille avec tout le monde. Puis en sortant de chez moi, sur le palier, ...
    ... j’ai croisé ma voisine la morue.
    
    9 h 55 : j’arrive au boulot. Je croise Charlotte de la compta devant l’ascenseur. Elle arrive en retard comme moi. Pendant qu’on monte, je lui dis pour meubler :
    
    - Ça va tes enfants ?
    
    - Bah, mon premier à un gros rhume, mon deuxième à la gastro et ma troisième, la varicelle.
    
    - Oh la la… que je dis.
    
    - Quoi, qu’elle fait.
    
    - Elle est dure ta charade.
    
    10 h 00 : j’arrive dans l’open-space. Personne ne moufte, même la cheffe. Ils savent maintenant qu’ils doivent la fermer quand j’arrive. Je me dis que si seulement on pouvait dérencontrer certaines personnes, ça serait plus pratique.
    
    10 h 01 : non, mais j’ai conscience d’être borderline. Des fois, je m’outre moi-même.
    
    10 h 15 : je regarde mon profil Tinder, que je n’ai pas ouvert depuis que je suis avec Cyril. J’ai 175 touches avec des mecs. Les morts de faim. Ça a un côté rassurant, quand même. Bon, après, moi, les plans-cul, j’y ai jamais vraiment cru. Ça sent l’arnaque. Encore un truc pour se faire baiser ça, c’est certain.
    
    10 h 20 : cette semaine est interminable. Je n’en vois pas la fin.
    
    11 h 00 : J’émerge de mon coma artificiel matinal. J’envoie un SMS à ma copine Emma. J’ai rien de précis à lui dire. Juste « Coucou, ça va + smiley sourire». L’amitié, c’est tout de même étrange. Il y a sept milliards de crétins sur la terre et toi, tu choisis trois ou quatre d’entre eux et tu te dis « eux, ce sont mes crétins préférés ».
    
    11 h 30 : à la machine à café, la conne ...
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