1. Caprice, orgueil et conséquences 3


    Datte: 30/09/2024, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Bichou2, Source: Hds

    ... aller, de revenir. Celle de Christophe ?
    
    Pendant un temps qui me parait être une éternité, j’oscille entre les deux, entre le retour et la lumière.
    
    Après un temps que je ne peux déterminer, je reviens au début du tunnel. Je replonge dans le noir.
    
    o-o-o-o
    
    Six jours se sont écoulés.
    
    J’entends une voix féminine m’appeler doucement. Une main me caresse les cheveux, une autre me touche les doigts.
    
    - Fanny ? Fanny ? Tu m’entends ? dit la voix féminine.
    
    J’ouvre les yeux, le cerveau encore dans la brume, un peu éblouie malgré la semi-pénombre dans laquelle la chambre est plongée. Je reconnais Gene et lui adresse un pâle sourire. Elle a le visage marqué par l’angoisse et la fatigue mais ses traits se détendent par l’effet du soulagement.
    
    - Tu es enfin tirée d’affaire me dit Geneviève. Le pire est derrière toi.
    
    Je lui souris mais, seuls mes yeux lui répondent.
    
    Le lendemain, Geneviève est à côté de moi.
    
    - Tu nous as fait une de ces peurs ! me dit-elle.
    
    - Que s’est-il passé ? Je ne me souviens de rien.
    
    - Tu t’es encastrée dans un bus à l’arrêt.
    
    - Ah !
    
    - Tu as eu beaucoup de chances. En fin de compte, une fracture du crâne, du radius, du bassin et de deux côtes. Pour couronner le tout, une hémorragie interne a été détectée, heureusement juste à temps et les médecins t’ont sauvée. Mais cela t’a valu six jours de coma.
    
    - Je suis désolée, je n’ai aucun souvenir. C’est le noir complet.
    
    - C’est normal.
    
    - Et… et Christophe ?
    
    - Il est ...
    ... venu te voir, tu étais encore dans le coma et il sait que tu es tirée d’affaire.
    
    - Ah…
    
    - Si tu veux, je l’informerai que tu t’es réveillée et…
    
    - Non, non, ce n’est pas la peine.
    
    - Comme tu voudras.
    
    -
    
    oooOOOooo
    
    CHRISTOPHE
    
    Six mois plus tard, je rencontre Patrick, un copain avec qui nous avons fait la fête à l’université. C’est un joyeux drille, toujours célibataire et qui n’hésite pas à lever les bourgeoises mariées (de préférence).
    
    - Tiens, bonjour m’octroyant une claque complice dans le dos.
    
    - Bonjour.
    
    - J’ai appris que ta femme avait eu un grave accident. Comment va-t-elle ?
    
    - Elle se remet doucement.
    
    - Tant mieux. Je l’ai vue à une soirée. Elle te l’a dit sans doute.
    
    - Quelle soirée ? Au mariage de Geneviève ?
    
    - Non, non, chez Gérard.
    
    - Alors toi aussi ?
    
    - Quoi moi aussi ?
    
    - Toi aussi tu t’es tapé ma femme, comme tous les autres ?
    
    - Non, voyons, qu’est-ce-que tu racontes ? Elle était un peu étonnée de la tournure de cette soirée. Je me doutais bien que si tu l’avais laissé aller seule, tu n’imaginais pas ce que Gérard avait prévu. Nous avons seulement pris un verre ensemble et surtout, beaucoup parlé. Elle était un peu triste que tu ne sois pas avec elle.
    
    - Et ?
    
    - Elle m’a demandé de la ramener rapidement. J’étais trop content de quitter cette soirée de pervers. A minuit, nous nous sommes échappés, je crois que Gérard était furax.
    
    - Oh !
    
    - Tu as de la chance mon vieux d’avoir une femme comme elle.
    
    - ...
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