1. Nos chemins de Damas


    Datte: 28/09/2024, Catégories: fh, jeunes, inconnu, hdomine, nopéné, fouetfesse, init, Humour initiatiq, Auteur: Feuille, Source: Revebebe

    ... mordille la peau à la naissance de la clavicule.
    
    — Je crois que j'ai une petite idée… Qu'en pensez-vous ?
    — Hmm, vous êtes en bonne voie, je crois aussi.
    
    Et puis soudainement, nous sommes redevenus sérieux.
    
    — À part si tu veux que je devienne actrice X, je vais devoir trouver autre chose. Je voudrais quelque chose qui puisse me faire vibrer toute une vie… Et pas un canard !
    
    Je le choquais et il aimait, je crois, en son for intérieur même s'il me jurait ses grands dieux le contraire.
    
    — De toute façon, tu ne peux pas comprendre. Tu as la musique, le dessin et surtout ton amour du bois. Moi, qu'est-ce qui sera marqué sur ma tombe ? Épouse Lecroix, dévouée et mère aimante ? Je veux plus. C'est si mal ?
    
    Il comprit enfin l'ampleur de ma crise existentielle qui n'était pas qu'un caprice d'enfant gâtée, malgré les apparences. Était-ce vraiment si mal de chercher un véritable sens à l'existence ?
    
    Par le judas de notre histoire
    
    J'étais allongée sur ses cuisses en travers du lit, la tête dans mes bras, je me laissais bercer. Assis, le dos reposant contre le mur, il me caressait les cheveux comme si c'était un trésor. Nous étions tous les deux nus. C'était la première fois. D'habitude, il gardait au minimum son caleçon quand il me mettait à poil pour nos jeux et inversement quand il était en costume d'Adam, j'enfilais son t-shirt trop grand qui me servait de chemise de nuit. Comme un accord tacite, nous n'avions jamais pensé à le trahir. Jusqu'à ...
    ... maintenant.
    
    Après ce qui s'était passé, nous étions tellement chamboulés.
    
    Je revoyais sans même y penser nos débuts : le bar du village, la montagne et bien sûr, l'église. Comment l'oublier celle-là. Jean-Seb m'avait dit une fois qu'il faudrait nous marier là-bas, j'avais ri, ne sachant pas s'il était réellement sérieux.
    
    Par une belle journée, Sophie et moi lézardions à la terrasse de l'hôtel qui faisait également café. Là-bas, tout faisait plusieurs fonctions. Économies de moyens, j'imaginais.
    
    — Adèle, passe-moi la carafe, s'il te plaît. Je meurs de soif !
    — Presque une chaleur de putes…
    
    Elle pouffa, c'était un jeu entre nous, on s'amusait à choquer gratuitement par moment, et cela nous amusait follement.
    
    J'allais m'exécuter quand une voix trop familière retentit dans mon dos. Je sursautai.
    
    — Adèle ? Enchanté, Mademoiselle. C'est très joli.
    — Uniquement pour les intimes. Pour vous, ça sera Adélaïde !
    
    M'avait-il entendue ? Cela ne changeait rien en soi et pourtant je le voyais déjà me sermonner pour mon vocabulaire. Je devais rougir à vue d'œil, j'espérais que le soleil pourrait me servir d'alibi.
    
    Sophie s'invita dans notre conversation.
    
    — Ah tu connais Jean-Seb toi aussi ?
    — Euh…
    — On s'est croisé hier, elle semblait avoir besoin qu'on la guide sur le bon chemin…
    
    Il me gratifia d'un sourire goguenard. Je le fusillai aussitôt du regard. Sophie ne semblait pas remarquer l'animosité dans l'air.
    
    — Ah oui, le fameux raccourci… Excuse-moi encore… Mais bon si ...