Les tabous tombent - Histoires de Sexe

Les tabous tombent

Résumé des épisodes précédents :

Quand j’arrive à la ferme, Jérémy et Maxime sont encore à table avec François. Jérémy et son père terminent de manger tandis que Maxime, tête baissée vers la table, tient sa tasse à café, fumante, et la boit par petites gorgées successives. Jérémy et François se lèvent pour charger la remorque de bois afin de pouvoir partir finalement tous les deux en livraison, me laissant seul avec Maxime.

De nature peu bavarde, Maxime n’en est pas moins chaleureux d’habitude avec moi, mais l’incident d’il y a quelques minutes semble l’avoir complètement bloqué.

— Maxime ? lui dis-je.

Relevant la tête, les yeux rougis par une émotion non surjouée, il semble vouloir parler sans que le moindre son ne sorte de sa bouche.

— Ce qui s’est passé n’est peut-être pas si grave que ça, Maxime… As-tu besoin de m’en parler ?
— Je ne sais pas… me dit-il d’une voix étouffée et tremblante.
— Au moins, maintenant, tu sais officiellement que Katherine est ma compagne, c’est déjà ça, non ?

Ces mots ont pour effet de détendre Maxime et de lui redonner le sourire, le rouge de ses yeux descendant progressivement sur ses joues.

— Je suis remonté plus tôt parce que papa voulait qu’on aille tous les deux au champ pendant qu’il chargeait la remorque avec Jérémy… Et quand je suis arrivé à la caravane et que j’ai regardé à l’intérieur pour voir si tu étais là… Je t’ai vu l’embrasser dans le cou…

Le sentant retomber dans une forme de gêne sidérante risquant de ...

... l’enfermer à nouveau dans le mutisme, je le relance immédiatement en dédramatisant progressivement la situation afin qu’il poursuive et me dise ce qu’il a encore sur le cœur. Il reprend son récit, mais sans me regarder, les yeux à nouveau baissés vers la table.

— Je m’en veux parce que… j’aurais dû partir et vous laisser tranquilles… Mais… c’était plus fort que moi… de vous regarder…
— Tu as une copine, Max ?
— Non…
— Tu en as déjà eu une ?
— … Non, me dit-il après plusieurs secondes de silence.
— Maxime… Je comprends que tu n’aies pas su résister et en ce qui me concerne… je crois que je ne t’en veux pas, car j’aurais pu avoir la même attitude à ton âge et dans ta situation. Mais sache que je vais en parler à Katherine, car je ne veux rien lui cacher. Je te crois sincère et je pense que cet incident est dû à un malheureux hasard et pas à un acte volontaire de ta part pour nous espionner. Ensuite tu n’as pas résisté à l’envie de regarder, c’est pour le moins intrusif, je te l’avoue, mais c’est humain… En revanche, j’attends de toi que tu assumes tes actes, car devenir un homme ça commence par ça, Maxime : assumer !

Sur ces mots, nous remontons au champ en passant devant la caravane. Katherine est dehors, lisant en prenant le soleil. En cette mi-saison, autant les matinées et les soirées sont fraîches, autant l’atmosphère se réchauffe rapidement à mesure que le soleil baigne de ses intenses rayons la petite clairière où je me suis installé.

Habillée d’une longue ...