Le voyant rouge sur le tableau de bord - Histoires de Sexe

Le voyant rouge sur le tableau de bord

... fait leur boulot correctement, ou bien y a une fuite quelque part. On va vite voir ça.

Il sort de la voiture, il glisse un carton sous la voiture, puis il ouvre le capot. Cela fait, il file dans le fond de l’atelier. En attendant qu’il revienne, comme il fait assez chaud dans ce local, j’ouvre mon long manteau.

Peu après, le garagiste revient avec un bidon d’huile. Vu l’expression de ses yeux et son sourire, je comprends aisément qu’il apprécie beaucoup ma tenue. Tout en versant l’huile dans le moteur, il me flatte :

— C’aurait été déshonorant de refuser de l’aide à une femme aussi belle.

Je souris, pleine de connivence. J’apprécie qu’on m’apprécie. Oui, j’aime plaire aux hommes et leur faire de l’effet, et je suis assez douée pour ça. Plus jeunette, j’ai parfois été traitée de garce par certaines de mes copines, surtout quand leurs petits amis louchaient dans ma direction. Quel mal y a-t-il d’aimer se mettre un peu en valeur ?

Après avoir terminé et vérifié que tout est en ordre, le garagiste m’annonce :

— À prime vue, tout est OK, votre voiture avait soif, mais on va attendre un peu pour vérifier s’il n’y a pas une fuite. C’est pour cette raison que j’ai mis un carton sous la voiture. Excusez-moi, mais je dois aller me laver les mains.
— D’accord et merci pour tout…
— N’allez pas trop vite en besogne, il pourrait y avoir une petite fuite, mais en général, ça se répare vite. On va attendre un peu, pour voir. Je reviens rapidement.

Puis il s’éloigne ...

... d’un pas alerte pour aller se laver les mains.

Son absence ne dure pas très longtemps. Quand il revient, nous discutons de la pluie et du beau temps, un sujet bateau, classique, mais qui fonctionne la plupart du temps. Soudain, il se penche vers ma voiture et retire le carton qu’il avait placé en dessous :

— Voyons ça… Non, pas de tache, donc pas de fuite. C’est bon, tout est en ordre. Plus de peur que de mal.
— Ouf, vous me rassurez, je vous remercie. Je vous dois combien ?

Il me regarde avec convoitise, puis il me dit carrément :

— On peut envisager un autre moyen de paiement que l’argent…

Ce n’est pas la première fois que je me fais draguer, mais aujourd’hui, ça y va fort ! J’affiche un petit sourire narquois !

— Je croyais que vous étiez charrette…
— Disons que j’ai le sens des priorités… dit-il en souriant à son tour.

Pour ma part, je reconnais que ça me tente, l’homme est bien bâti, agréable, et je suis un peu frustrée par le départ au boulot de mon mari qui aurait pu dire au moins une fois non à son patron. Comme déjà dit : tant pis pour lui !

Pour savoir où je mets les pieds, je demande :

— Et vous voulez quoi ?
— Ce que vous pourrez me donner…
— C’est bien vrai, ce mensonge ?
— Tant qu’une femme ne me dit pas « non », je suppose que c’est « oui », c’est aussi simple que ça.

Normalement, je devrais envoyer promener l’importun, mais diverses choses font que j’y réfléchis à deux fois. L’homme n’est pas moche, il dégage de lui un certain ...