Le balcon de Valentine - Histoires de Sexe

Le balcon de Valentine

... ablutions de cette chère Valentine. Certaines petites conversations entre amies m’avaient appris qu’aucune de mes proches ne donnait dans la frigidité. Tout comme moi, elles aimaient les plaisirs du sexe. Valentine aura oublié de ranger son compagnon intime, ce qui me donnait une bonne occasion de la chambrer à nos retrouvailles.

Il était à peine huit heures du matin, et si l’air était encore un peu frais, la journée s’annonçait superbe. J’avais oublié d’acheter du café, et Valentine ne buvait que du thé. À peine sortie de ma douche, je filais donc inaugurer ce fameux balcon. J’avais fumé ma première cigarette debout et adossée au mur, puis m’étais allongée sur le bain de soleil en bois et tissu, garni de coussins de toile. Mon léger peignoir ne couvrait que le haut de mes cuisses et je resserrais les jambes quand je remarquais la présence de mon voisin.

— Vous n’allez tout de même pas fantasmer sur moi de bon matin ? Bonjour Monsieur A ! Avez-vous passé une bonne nuit ?

Mon nouveau voisin est collé au muret de briques ocre qui sépare nos balcons respectifs. Tête et épaules, dépassant comiquement des plantes vertes disposées par Valentine, dans une vaine tentative de s’octroyer un peu plus d’intimité.

— Bonjour Juliette. Je vais vous répondre dans le désordre. D’abord, je me dois de vous dire que la locataire précédent Valentin était une vieille fouine curieuse, qui passait son temps à m’épier. Ce qui me déplaisait fortement. Ce n’est pas ma faute si la ...

... séparation n’est pas adéquate. La petite copropriété que nous sommes fait des pieds et des mains pour bouger le syndic. Nous n’avons pas réglé certaines choses, et refusons de payer un contrat de maintenance caduc. Donc, ils se font tirer l’oreille. Comme si cela ne suffisait pas, le propriétaire de Valentine est un véritable imbécile. Il n’habite pas son appartement, et ne tient pas à investir dans une séparation de ces balcons. Pourtant, ce n’est pas ce que ça coûterait.

Mon voisin porte un petit bol à sa bouche, et prend le temps d’avaler un peu de son breuvage. Une odeur de café venait de temps en temps chatouiller mes narines. Comme par bouffées, portées par l’air du matin. Cette bonne odeur me mettait l’eau à la bouche.

— Remarquez que je suis toujours ravi de croiser Valentine sur ce balcon. Quant à vous, c’est un véritable plaisir. Et bonjour, Juliette, bien sûr… Pour finir, j’ai peu dormi, mais je ne le regrette en rien. J’aimerai votre autorisation pour garder votre doudou. Je vous rembourserai bien sûr. Sachez également que je ne fantasme qu’après coup. Pourtant, j’avoue qu’il est très agréable de vous regarder. Vous pouvez m’appeler Ludovic, vous savez. Allons… Je ne vais pas vous déranger plus longtemps…
— Je ne sais pas trop pourquoi, mais j’aime beaucoup vous appeler Monsieur A. Mon string est un cadeau. Je suis ravie que vous l’ayez apprécié. Offrez-moi donc un café, Monsieur A. J’en crève d’envie et j’ai complètement oublié d’en acheter.

Monsieur A fit ...