Le balcon de Valentine - Histoires de Sexe

Le balcon de Valentine

... adjectifs. « Joli », « beau », « excitant » conviendraient mieux.
— C’est beaucoup plus que ça pour moi… Sincèrement Juliette !

Un ange passe. Un ange qui couvre ses yeux d’une main chaste. Un ange pudique. En m’asseyant, mes seins sortent presque du peignoir et j’attends d’être debout pour refermer le vêtement.

— Je crois que nous pouvons considérer le jeu comme commencé. J’espère que vous n’êtes pas déçu ?
— Vous plaisantez !

Monsieur A se lève lui aussi sans que je le lui demande.

— Je dois filer. Je ne serai pas rentrée avant le soir. Pour cette fois, j’impose que votre présence soit la plus discrète possible, si je décide de passer un moment sur le balcon cette nuit.

Sean Connery me suit, et je sais qu’il ne me quitte pas des yeux. Une fois dans le salon, je dénoue la ceinture qui ferme le petit peignoir.

— Je vais prendre une douche.

C’est un signal, mais mon voisin ne semble pas réaliser qu’il est temps pour lui de quitter les lieux. Monsieur A ne dit pas un mot, et j’abandonne mon seul vêtement sur le canapé deux places de Valentine. Il a certainement reluqué mes fesses sans en perdre une miette, mais me regarde dans les yeux quand je lui fais face. Il paraît quelque peu éberlué, et reste planté comme un épouvantail dans un champ de maïs. Je reste le fixer un instant et lui souris.

— Quelque chose cloche ? Vous paraissez un peu perdu.
— Vos fesses…
— Quoi, mes fesses ?

C’est dit sous forme de moquerie, et mon cher voisin semble enfin ...

... se dégeler.

— Elles sont magnifiques. Et c’est… C’est tellement nouveau pour moi.
— J’ai cru comprendre qu’elles plaisaient assez, oui. C’est nouveau pour moi également. Si vous êtes observateur, vous aurez pu remarquer tout à l’heure que ce petit jeu est loin de me déplaire.

Monsieur A ne peut s’empêcher de baisser les yeux sur mon ventre. Plus bas que mon ventre, pour être tout à fait précise. Il reste un instant à regarder mon mont de Vénus, et revient sur mes yeux.

— C’est justement pour cette raison que j’ai utilisé l’adjectif merveilleux. Ce que j’avais sous les yeux était très excitant… Votre pubis nu vous rend plus indécente. Comme si vous aviez envie de provoquer celui qui vous regarde. Si ce n’est pas leurs véritables rôles, les poils cachent un peu l’intimité d’une femme. Vous, vous avez décidé de ne rien cacher. Vous devenez impudique. Enfin, c’est ce que j’ai ressenti, Juliette.
— Il y a un peu de vrai. Les caresses prodiguées sont plus agréables également. Rien d’autre à me dire ?
— La rosée sur votre fente ouverte par votre désir était une vue exquise et bouleversante.

C’est presque agaçant. Certes, cet homme est courtois et poli, mais les mots délicats employés et sa façon de poétiser chacun de ses propos en parlant de moi me paraissent un peu ridicules. Sans aller jusqu’à attendre qu’il me réponde que je mouillais comme une salope, il pourrait parler plus simplement. Me dire que je suis sublime, belle à damner des saints, que mes fesses sont ...