1. Toi et Moi dans le local désaffecté


    Datte: 17/07/2019, Catégories: fh, Collègues / Travail grosseins, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme intermast, Oral fdanus, hdanus, exercice, Auteur: Eroslibré, Source: Revebebe

    ... seule aide toutes les images que nous dessinons l’un et l’autre, l’un dans l’autre, chacun à sa façon, moi plus direct, toi plus sentimentale même si parfois tu te révèles être bien moins sage que je ne le suis.
    
    Parfois, si notre quotidien, pas forcément désagréable nous l’accorde, nous nous retrouvons autour d’une misérable table à la cafétéria, lieu sans aucune poésie ni magie, le temps d’échanger quelques mots, de nous boire du regard et s’il n’y a personne, situation presque exceptionnelle, de rapprocher nos bouches et d’échanger un baiser pareil à une décharge électrique. S’il n’y a pas de bruit, que tout nous paraît calme, sans rien de ce que nous appelons cette fausse agitation, j’écarte le haut de ton corsage, vole d’un regard tes seins blottis dans ton soutien-gorge aux formes enchanteresses. De temps en temps, je m’enhardis, je me montre très audacieux, trop à ton goût et si on nous surprenait ! Tu trembles de mon grain de folie érotique, j’écarte furtivement mais largement un bonnet et je pince brièvement mais furieusement un de tes tétons. Il est là, sous mes doigts, sous ma peau, particule de chair hyper sensible qui traduit à la perfection toutes les émotions qui te traversent dont celles qui naissent au creux de ta poitrine que je trouve plus généreuse, plus épanouie, nourrie par les aliments toujours plus sensuels de notre complicité.
    
    Ce matin non plus, il n’y a pas eu de cafétéria. Tout juste deux ou trois messages, mais tu n’étais pas seule, enfin pas ...
    ... complètement libre derrière ton écran pour me répondre avec toutes les allusions charnelles que tu sais si bien semer au hasard de tes phrases, donc nous n’avons pas tissé d’histoire, nous sommes restés laconiques, très loin l’un de l’autre, de simples collègues de bureau.
    
    Du même coup, je suis dans l’inconnu, je ne connais pas la couleur du string que tu portes. Je peux tous les passer en revue dans mon esprit, imaginer ce triangle plus ou moins échancré, plus ou moins transparent, me remémorer le contact subtil et léger de ma peau sur des tissus toujours soyeux que rien n’accroche, cette descente toujours trop rapide vers la pointe où il se termine, humide et brûlante. Je n’ai pas eu l’occasion de te poser aussi discrètement que possible cette question essentielle à mes yeux, celle dont la réponse donne forme à toutes les péripéties érotiques que j’invente aussitôt, et que je te fais partager.
    
    Puis, sans réelle explication, un peu quand chacun de notre côté nous nous sommes résignés à cette forme de frustration, à la banalité de ce morne quotidien, que nous sommes prêts pour une autre fois, hypothétique, tout se déchire, ce diable d’Eros reprend ses droits. Les choses rentrent dans notre ordre à nous, celui de notre complicité pas trop orthodoxe, là où nous évoluons en toute liberté. Il faut aller vite.
    
    Je saisis le téléphone, déjà deux sonneries, où es-tu ? Partie fumer discrètement une cigarette dans l’un des derniers refuges accordés aux fumeurs invétérés et à ...
«1234...14»