1. Maxime


    Datte: 07/08/2024, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Briard, Source: Hds

    ... Mais … »« Il est trop tard pour les explications. Tu croyais que je n’avais pas remarqué que tu t’éloignais de moi ? Je voyais bien que je travaillais trop, que tu rentrais de plus en plus tard de tes cours de théâtre. Je t’ai suivi avant hier. Je vous ai vu vous embrasser. J’ai fait exprès de me retrouver dans cette auberge avec une collègue, qui me courre après soit dit en passant, mais avec qui il ne s’était jamais rien passé jusqu’ici. J’ai fait exprès de lui faire un bisou, mais c’était pour attiser ta jalousie. »« Mais … »« Mais je t’en fous, tu l’as rejoint et, après le repas, vous êtes montés dans une chambre. Espèce de salope, de trainée, tu t’es bien foutu de moi. »« Mais, non … »« Mais si, mais si. Et dire que je voulais terminer cette conception du jeu qui devait nous assurer le plus bel avenir qui soit. Et dire que j’allais te demander de m’épouser. »Il venait de se lever et de sortir l’écrin renfermant la bague qu’il comptait lui offrir.
    
    « Hein ? »« Tu te rends compte que tu couches avec un vieux qui a plus du double de ton âge ? Qu’il aura soixante-dix ans quand tu n’en auras pas quarante ? »« … »« C’est ça que tu veux, passer ta vie avec un vieux ? »« … »« Eh bien tu vas avoir ce que tu souhaites. Tu prends tes bagages et tu fous le camp. »« Mais, laisse-moi … »Il lui fit un geste de la main.
    
    « Fous le camp de chez moi. »Il contourna la table et s’approcha d’elle l’air menaçant.
    
    « Je vais m’absenter une heure. Quand je reviens, tu as débarrassé ...
    ... le plancher. »Il était si aveuglé par la colère qu’il ne vit pas les larmes qui coulaient sur ses joues.
    
    Laurine
    
    Sur le trottoir, ses bagages étalés sur le sol, attendant son taxi, Laurine n’arrivait pas à penser. Maxime l’avait totalement prise au dépourvu. Elle s’était préparée à une explication des plus vives, à de la colère et des cris même, mais certainement à cela.
    
    Elle était sans réaction face à une situation qui la laissait désemparée.
    
    Le taxi arriva et le chauffeur descendit pour charger les bagages. Elle ne réagit que lorsqu’il lui ouvrit la porte arrière en l demandant à quelle adresse il devait la déposer.
    
    Elle lui donna celle de Simon et se pelotonna sur la banquette. Le trajet lui parut interminable alors qu’elle revoyait en boucle les images des derniers instants passé avec Maxime.
    
    Il lui avait descendu deux valises et elle avait porté le reste. Une fois sur le trottoir, il ne s’était même pas retourné et lui avait lancé un « adieu » froid. Elle l’avait regardé disparaître au coin de la rue.
    
    La voiture arriva devant l’immeuble de Simon et elle eut le réflexe de demander au chauffeur de l’attendre.
    
    Elle sonna à l’interphone et une voix qu’elle ne reconnut pas l’interrogea.
    
    « Oui ? »« C’est moi, c’est Laurine. »Le vrombissement de la gâche électrique se fit entendre et elle pénétra dans le hall. Elle appela l’ascenseur et monta au sixième. Elle chercha la porte de l’appartement une fois dans le couloir et sonna lorsqu’elle l’eut ...
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