1. La libraire


    Datte: 06/08/2024, Catégories: fh, fhh, fplusag, cocus, candaul, grosseins, groscul, Collègues / Travail Voyeur / Exhib / Nudisme miroir, noculotte, Masturbation Oral pénétratio, fsodo, Auteur: Jacquou, Source: Revebebe

    Pour la énième fois, Rodolphe entra dans la petite librairie où il avait pris ses habitudes depuis deux ans. Par amour des livres, certes, mais aussi par une attirance physique puissante envers la libraire. Le désir physique a quelque chose d’irrationnel. Rodolphe avait rapidement flashé sur cette quadragénaire au corps plantureux, aux cheveux ras déjà grisonnants, au visage avenant et au phrasé musical que la plupart des hommes, pour ne pas dire tous, ne considéraient que comme une commerçante avisée, sans éprouver le moindre désir sexuel.
    
    Rodolphe pensa même un temps qu’elle était lesbienne du fait de sa coiffure très masculine, et en dépit d’une alliance, ce qui d’ailleurs ne veut plus rien dire. Mais il l’entendit un jour parler de « son mari » à une cliente et il en conclut qu’elle était peut-être bisexuelle. Au demeurant, la profondeur de ses décolletés exhibant sans la moindre gêne la moitié de deux seins lourds, et l’abondance d’une croupe moulée dans des robes parfois fendues, attestaient du fait que la libraire prénommée Rachel ne cherchait pas à dissimuler sa féminité, pour ne pas dire sa sexualité.
    
    Il l’avait testée à plusieurs reprises en lui achetant coup sur coup deux livres d’Henry Miller, auteur sulfureux du XXe siècle, puis en commandant des ouvrages délibérément érotiques comme la « femme de papier » de Françoise Rey et les « onze mille verges » de Guillaume Apollinaire, plus quelques livres de Régine Deforges, « Contes pervers » ou « troubles de ...
    ... femmes », et le fameux « journal de Catherine M. » de Catherine Millet, si bien que la libraire lui avait glissé, dans un demi-sourire :
    
    — C’est ciblé, vos commandes.
    
    Il avait aussitôt saisi la perche et répondu :
    
    — Vous les connaissez, ces ouvrages ?
    — Qui ne les connaît pas ?
    
    La réponse était laconique, mais le sourire en coin laissait aisément supposer que la libraire n’était pas pudibonde. A minima.
    
    Un jour que la librairie était encore vide de clients, il entreprit une conversation avec elle sur le sujet de l’érotisme en littérature. La libraire évoqua alors un livre qui « devrait vous plaire » et qu’elle conservait dans sa bibliothèque privée :
    
    — Il s’agit « d’opus pistorum », de Henry Miller, un auteur que vous aimez bien. Il n’est plus édité et s’est longtemps vendu sous le manteau. C’est du sexe de la première à la dernière ligne. Je dirais même du porno avant l’heure. Si vous voulez, je vous le prête, mais attention, hein, il faudra me le rendre.
    
    Rodolphe accepta d’autant plus volontiers que la libraire venait de lui révéler une facette de sa personnalité qu’il n’imaginait pas. Elle partageait avec lui son goût de la littérature érotique. Un lien s’était créé sur un sujet relevant théoriquement de l’intime. Après être montée dans son appartement, elle lui apporta un livre de poche dont il était précisé « réservé aux adultes ». Dès le soir même, il se jeta dessus.
    
    Elle n’avait pas exagéré. Miller s’y défoulait de tous ses fantasmes dans une ...
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