1. Equinoxe sextraordinaire


    Datte: 31/07/2024, Catégories: fhhh, amour, Partouze / Groupe Humour sf, Auteur: Melle Mélina, Source: Revebebe

    ... que cet autre, le bien nommé GHET1WC eut du dédain voire du dégoût : deux hommes ensembles, des pédérastes ? S’en était trop pour lui. Il ne put se retenir de les insulter puis de signer au nom du père. Cela donna l’idée à deux autres femmes de faire « tirlitupinpon sur le chi wouin wouin » ensemble, sans éprouver le moindre remord.
    
    Tandis que quelques-uns ressentaient de l’envie, d’autres de la colère, les tensions qui avaient été annihilées depuis des décennies pointaient de nouveau le bout de leur nez. L’été permanent venait d’arriver à sa toute fin et une autre saison apparaissait. Une saison en demi-teinte, des joies mais des peines, de l’emballement mais aussi de la fureur. Du vent, de la pluie et parfois une bise qui nous déplume et fait tomber nos belles ramures pour nous mettre à nu afin de renaître, l’automne.
    
    C’était le prix à payer dont l’humanité devait s’acquitter pour de nouveau se sentir vivre. La vie n’est pas faite de plénitude et de volupté, il y a des ressentis qui nous font mal, qui nous font paraître petits et mesquins, envieux, des sentiments définis comme étant négatifs, de mauvaises pensées, mais ...
    ... c’est à ça que l’on voit comme nous sommes désespérément en vie. Nos vices nous façonnent encore plus que nos bontés, car on peut faire le bien pour avoir l’approbation de nos frères et ce n’est que par calcul, tandis que nos vices, lorsque nous ne les cachons pas, nous révèlent tels que nous sommes. Nous ne portons pas de masque lorsque nous agissons de façon éhontée ou que nous avons des pensées immorales. Notre dualité permanente, qui nous fait voyager aux frontières du bien et du mal, du bon et du mauvais, un pandémonium de l’âme qui nous coince entre l’été et l’hiver, nous dévoile et nous fait sentir vivants.
    
    Depuis ce 23 septembre 4018, nos vieilles rancœurs sont revenues au galop, on s’engueule dans les hémicycles, on convoite la femme du voisin, on désire ce que l’on a pas, on se bat à grands coups de torgnoles dans la tronche, on se dispute sur un sujet qui pourtant ne prêtait pas à discussion, on supporte une équipe de football pour en insulter une autre, mais, à côté de ça, à côté de ce florilège de conneries qui fait que nous sommes des hommes, nous aimons de nouveau avec passion, engouement, avec force, avec l’âme. 
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