Tribulations d'un délinquant sexuel - Histoires de Sexe

Tribulations d'un délinquant sexuel

Il venait de s’en rendre compte et cela ne pouvait pas être autrement. La vérité lui était tombée sur la tête, comme ça, une évidence. Pourtant, il lui semblait l’avoir toujours connue, cette famille, sa famille.

C’était en écoutant les conversations autour de lui qu’il avait compris. Oh, pas tout de suite, bien sûr, mais à force de remarques déplaisantes, l’écheveau de sa jeune vie se déroulait dans toute son horreur.

Il était adopté, un organisme social l’avait arraché et sauvé de la rue… ! Pourtant, comme le suggéraient certains propos, il était entaché d’une tare. Quelque chose due à ses origines et qui influerait à jamais sur sa vie. Un truc que ces vieux, archétypes des Français moyens, ne comprenaient pas.

Ce n’était pas tellement la vieille qui posait problème, mais plutôt le vieux con. Elle, elle était même plutôt sympa et accommodante, alors que l’autre tartuffe n’arrêtait pas de lui gueuler dessus. Pour un oui ou pour un non, cela devenait un drame.

— C’est de la racaille, ronchonnait-il, on n’en fera jamais rien, une vraie graine de voyou !
— Mais non, répondait-elle, il est très gentil, notre Albert.

Bon, il faut dire qu’il leur en avait fait voir de toutes les couleurs. Eh oui, il avait la bougeotte et ne restait jamais en place. En plus, Albert avait tendance à mal accueillir les amis de la famille. Oh, rien de bien grave en soi, mais c’était déplaisant pour les invités. Un peu comme s’ils n’étaient pas les bienvenus. Cela jetait souvent un ...

... froid dans une conversation…

Et puis ses escapades n’étaient pas du goût de son dabe. Pourtant, pour lui, elles étaient plaisantes. Il aimait bien vagabonder, zoner de-ci de-là à la recherche de l’aventure, une aventure qui le changerait de son fade quotidien. À son âge, on ne se satisfaisait pas des mornes soirées familiales, il fallait du « kick », de l’adrénaline, de l’inconnu. Les soirées devant la téloche à digérer le repas du soir, c’était bon dans sa prime jeunesse, mais maintenant, à son âge, les hormones frétillaient… !

L’air de rien, une fois que le vieux était au boulot, il fit un tour dans le lotissement. « Discretos », bien sûr, s’agirait pas que l’ancêtre l’apprenne, sinon, bonjour la tannée… !

C’est là qu’il fit la connaissance de Gréta.

Ah, Gréta, quelle rencontre, quelle trouvaille inespérée pour lui, le puceau face à cette femelle d’expérience ! C’est qu’elle en avait vu des mâles, et même très intimement. Elle n’était pas surveillée comme lui. Bien sûr, la belle en profitait et s’en donnait à cœur joie. Elle accrocha avec bonheur le jouvenceau à son tableau de chasse. Albert ne comprit pas tout de suite, mais en la matière, il n’y a pas besoin de suivre des cours universitaires pour arriver à ces fins. L’intromission se fit sans grands préambules pour un « déniaisage » complet. Comme à peu près tous ses congénères de son âge, après la première surprise, il prit goût à la chose.

Bien sûr, on pourra arguer que c’était le printemps, que les hormones ...