Harness - Histoires de Sexe

Harness

... transforment en caresses ciblées, ses lèvres s’approchent de plus en plus souvent de ma peau, et son corps s’abandonne de plus en plus lascivement contre le mien. Pris à contre-pied, je ne résiste pas et j’entre dans son jeu.

— Tu veux bien qu’on lâche les chiens ? finit-elle pas murmurer.
— Mais ils sont déjà lâchés, tout est organisé.
— T’es con, je parlais de nous, pas d’eux. D’ailleurs, arrête de chercher tes mots quand tu t’adresses à moi. Je ne suis pas unepersonne à la vue défaillante, mais une handicapée aveugle, donc statistiquement anormale selon les critères de fonctionnement de notre société actuelle.
— Je déteste entendre ça, mais je veux bien essayer.
— C’est indispensable si tu veux passer un peu de temps avec moi. Je ne supporte ni les périphrases ni les mots lénifiants. Un nain est un nain, pas besoin de parler d’unepersonne à la verticalité différée. À ce propos, je te propose un jeu : décris la Gwen que tu vois, comme tu me décrirais un paysage que je ne peux pas voir.
— Euh, tu es belle, vive, enjouée…
— Stop, stop, stop ! Va y avoir du boulot, là ! Je ne t’ai pas demandé de romantisme ni d’émotions, juste une description. Décrire, ça veut dire utiliser des mots qui font naître des sensations en moi. Ce que tu vois toi n’évoque rien en moi, je n’ai pas cette perception. Il me faut des mots qui évoquent des volumes, des odeurs, des goûts, des sons, des trucs que je peux percevoir avec mes autres sens. Allez, raconte-moi mes volumes.
— Rondeurs ...

... voluptueuses.
— Excitantes ?
— Très ! avoué-je avec une sincérité non feinte.
— Voilàààà, bon début ! Et pour les parfums ?
— Mélange de senteurs raffinées et de troublants effluves intimes.
—Effluves intimes, ça recommence ! dit-elle avec agacement. D’où viennent-elles ces effluves, qu’est-ce qui te trouble !
— De tes aisselles probablement, mais peut-être pas que.
— Déjà mieux. Tu aimes l’odeur de ma sueur ?
— Elle me fait bander, si c’est ce que tu veux entendre.
— Enfin, murmure-t-elle en posant sa tête sur mon épaule. Et l’odeur de monpas que, quel nom tu lui donnes ?
— Sans doute le parfum de ta mouille, arrivé-je à faire glisser sur mes lèvres en me faisant violence.
— Exercice réussi, déclare-t-elle en caressant ma joue.
— Alors, à ton tour ? Comment me perçois-tu ? demandé-je un peu inquiet du résultat.
— Une voix qui vibre dans ma poitrine et excite le bout de mes seins quand je suis tout contre toi, une peau trop douce pour rester chaste, et, sur le devant, un volume qui semble tout à fait capable de me satisfaire. Allez, balance d’autres trucs qui me concernent !
— Une bouche, une bouche qui…
— Quoi ma bouche, qu’est-ce que tu as envie d’en faire ? Non, attends, je vais t’aider. Moi j’ai envie de la poser sur ton sexe. C’est le mot qui me vient à l’esprit et au ventre en ce qui te concerne. Un sexe qui me donne envie de garder les lèvres bien fermées, et de te forcer à pousser fort pour me pénétrer. Comme tu le ferais entre mes lèvres intimes, si je te ...