1. Vengeance erronée


    Datte: 15/07/2024, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: J A, Source: Hds

    ... quand ?
    
    - Cinq ou six mois.
    
    - Qui… c’était qui ?
    
    - Un collègue… un supérieur hiérarchique je crois.
    
    - DEHORS !
    
    - Quoi ?
    
    - Je veux que tu te casses de chez moi. Tout de suite !
    
    - Mais… les jumeaux…
    
    - Je suis leur père et ils n’ont pas besoin de leur salope de tante.
    
    - Tu ne peux pas me faire ça !
    
    Furieux comme jamais, je la pris par le bras et la jetai dehors. Je ne voulais plus parler à qui que ce soit, de quoi que ce soit. Une fois seul, je m’effondrai sur le canapé à côté des jumeaux hypnotisés par l’écran. Peu après les avoir couchés, je m’écroulais sur le lit où je m’endormi épuisé d’avoir tant pleuré. Le lendemain je fis un test pour comparer mon ADN à celui des jumeaux. Je crois n’avoir jamais eu aussi peur de ma vie, qu’en attendant ces foutus résultats.
    
    Je ne publiai aucun avis de décès et n’informai personne de la date de la cérémonie et pour cause, il n’y en eut pas. Je contactai le crématorium et payai le service minimum pour incinérer Muriel. On me remit les cendres que j’emmenai avec moi. Je laissai le carton devant la porte, je ne voulais pas qu’elle revienne à la maison. Quand Sonia vint sonner, j’en profitai.
    
    - Tiens, c’est ta sœur. Si tu n’en veux pas non plus, je la jette dans les égouts.
    
    Sonia me regarda horrifiée et prit le carton. J’en profitai pour fermer la porte. Ses parents, furent choqués et scandalisés par la manière dont j’avais traité leur fille décédée, mais je n’en avais rien à foutre, je me foutais de ...
    ... tout d’ailleurs. Je ne sus que plus tard, que Sonia m’avait défendu en leur expliquant la trahison de Muriel, se fâchant avec ses parents qui ne voulaient pas la croire.
    
    Ce fut une sale période. J’étais tout le temps à cran et je me disputais avec tout le monde. Rien ne trouvait grâce à mes yeux, tout m’irritait, je n’arrivais pas à sortir la rage et la colère qui étaient en moi. La seule bonne nouvelle fut que j’étais bien le géniteur des jumeaux, mais d’avoir dû en arriver à faire un test pour le prouver, ne fit qu’augmenter mon ressentiment.
    
    Jour après jour, Sonia venait plaider sa cause. Je savais qu’une opération étant enfant, lui avait ôté toute possibilité de maternité ; ses neveux étaient donc tout pour elle. Elle les aimait plus que leur propre mère qui préférait partir baiser avec son amant.
    
    Un jour Sonia arriva très tard. Il faut lui reconnaître qu’elle faisait très attention à ne jamais sonner quand les jumeaux risquaient de dormir, elle frappait doucement à la porte. Ce jour-là avait été épouvantable, j’étais irrité et fatigué. Les jumeaux l’avaient senti et étaient grincheux au possible. Une fois qu’ils furent enfin couchés et endormis, j’étais d’une humeur de chien et quand Sonia toqua à la porte, j’étais l’agressivité faite homme.
    
    - Encore toi ?
    
    - Fabien je t’en supplie, laisse-moi voir les jumeaux.
    
    - Pourquoi est-ce que je changerais d’avis ?
    
    - Ils ont besoin de leur tante, d’une présence féminine.
    
    - Ils avaient besoin de leur mère, mais ...
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