1. Marie du pont


    Datte: 15/07/2019, Catégories: fh, inconnu, jardin, collection, Oral pénétratio, Partouze / Groupe Auteur: Jean-Marc Manenti, Source: Revebebe

    Je tirai la dernière bouffée de ma cigarette avec délectation. La pénombre de l’habitacle s’illumina une ou deux secondes. Je soufflai un nuage bleuâtre par la fenêtre ouverte. D’une chiquenaude, j’envoyai le mégot au beau milieu d’une flaque d’eau. Du coin de l’œil, je consultai la montre du tableau de bord qui m’indiqua 00 : 26. Le thermomètre marquait encore 22°. De la vitre ouverte, me parvenaient les odeurs de cette nuit estivale : l’herbe tiède, la chlorophylle, la senteur des sous-bois, l’humus. Je baissai le pare-soleil et me regardai dans le miroir de courtoisie. J’ajustai mes longues mèches brunes, vérifiai mon léger maquillage, le généreux décolleté de mon tee-shirt blanc. M’estimant prête, je remontai la vitre de la portière et me décidai à sortir de la voiture et, avant de marcher vers le petit pont moussu du parc municipal, je mis un dernier coup de main à ma tenue vestimentaire, qui, outre mon petit tee-shirt à bretelles, se composait de ma mini-jupe bordeaux et de mon minuscule slip.
    
    — Ma petite Marie, ce soir, tu vas t’éclater ! me dis-je, tout en marchant.
    
    Arrivée au beau milieu du fameux pont, je déposai mon paquet de cigarettes, mon briquet et ma pochette de toile sur le parapet et m’y accoudai pour admirer la beauté du site. J’aimais bien cet endroit, à peine éclairé par la lueur blafarde d’un réverbère planté à une vingtaine de mètres de là. Il fallait plisser les paupières pour savoir où on mettait les pieds. Le plat bord étant assez bas, j’étais ...
    ... quasiment pliée en deux, mon petit cul bien en évidence.
    
    En fait, je n’étais pas venue pour la beauté du paysage… La nuit, ce parc était le lieu de prédilection de vicieux en tous genres et de personnes en manque de sexe, à la recherche de sensations fortes. Je m’allumai une autre clope et concentrai mon attention sur l’émoi qui m’envahissait peu à peu. Il se traduisait par une drôle d’impression à l’estomac et une sorte de vibration dans le bas-ventre. D’ailleurs, je me sentais déjà humide entre les cuisses. Le silence de la nuit était seulement perturbé par les rumeurs de la ville, au loin, et par le clapotis de l’eau, en dessous de moi.
    
    Vous vous demandez sans doute ce que je faisais là, au beau milieu de la nuit… J’étais tout simplement venue me faire sauter. J’ai 26 ans, j’habite seule dans un petit pavillon. Je suis employée de bureau et, de temps en temps, je viens ici pour m’éclater. Je n’ai pas envie de m’encombrer d’un mec à la maison, je tiens trop à ma liberté. Bon, revenons à ma petite virée nocturne…
    
    Après une dizaine de minutes, des pas hésitants s’approchèrent dans mon dos. Les battements de mon cœur s’accélérèrent, la boule au creux de mon plexus s’intensifia. Oui, je le répète, j’étais venue en pleine nuit dans ce parc avec l’intention de me faire tirer par un inconnu. Cette perspective me mettait en transes. Ben quoi ? C’est une occupation comme une autre ! Et d’abord, j’aime l’imprévu…
    
    Donc, je ne bougeai pas, fis semblant de ne pas entendre. ...
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