Jour de Mariage
Datte: 02/07/2024,
Catégories:
fh,
grp,
jeunes,
couple,
hotel,
avion,
amour,
Humour
amouroman,
Auteur: Lipousic, Source: Revebebe
... sœur, sous la table.
« Hum, me dis-je, Narcisse se fait tripoter, apparemment son cavalier est à la pêche aux moules. »
Plus loin, tonton Georges a les moustaches qui frisent, c’est qu’il traîne une sacrée réputation le coquin, il ne lève pas les lièvres, mais paraît-il, c’est tout comme avec les filles, il entreprend toutes celles qui se laissent embobiner par son bagout, origine italienne oblige. Il s’exprime aussi facilement en parole qu’avec les mains qui sont, dit-on, habiles et promptes à procurer des frissons. Il est assis, son siège a quatre pieds, mais je n’en vois qu’un à Georges… Je comprends quand je vois la jolie poupée blonde face à lui se contorsionner.
Le repas s’étire en longueur, quelques-uns ont poussé la chansonnette, après le dessert, le café, et pour certains, le pousse-café.
Près de moi, ma sœur Narcisse n’a plus le même visage, les joues rosissantes, elle est avachie sur sa chaise, la bouche entrouverte, ses yeux papillonnent. Son cavalier, mine de rien, a toujours un bras sous la table. Ma petite sœur goûte, je crois, aux caresses intimes, son abricot a mûri.
Tonton Georges est toujours unijambiste. La dame d’en face est aussi gagnée par une émotion, son visage est parlant, tandis que son époux dodeline, Tonton Georges l’a gavé de vin durant tout le repas.
L’animateur allume ses projecteurs et lance une musique entraînante. Les gens se lèvent et se préparent. C’est l’ouverture du bal.
Mon mari – il faudra que je m’y fasse – se ...
... lève et, me prenant par la main, m’entraîne. La traditionnelle valse viennoise démarre, la main droite dans mon dos, la gauche me prend la droite et la tient haut, je lui pose la mienne sur l’épaule, un léger balancement pour se mettre en rythme et nous voilà lancés. La valse est lente, ma traîne balaie le parquet, Patrice regarde où mettre les pieds, pas évident, il ne voit pas les miens… Quatre minutes de tension à éviter une bévue. D’autres couples ont envahi le parquet.
On se détend ! À peine finie cette danse, je suis sollicitée de toutes parts, tous les hommes en veulent une avec la mariée. Patrice lui est moins sollicité. Quelques-uns veulent l’entraîner au bar, trinquer avec le marié, il rétorque systématiquement :
— Je dois conduire une femme mariée vers son destin.
Danse après danse, le temps passe. Tout le monde est à la fête. Ma sœur sourit maintenant, son cavalier ne la lâche pas d’une semelle. Quand ils ne dansent pas, ils se retirent au coin le plus sombre de la salle.
Tonton Georges tourne et virevolte une fois sur deux avec tata Adeline ou la poupée blonde qu’il avait face à lui à table. Le mari de celle-ci ronfle, vautré sur une chaise. Tata Adeline passe beaucoup de temps aussi avec un beau célibataire… Tient donc, tonton et tata pratiqueraient-ils le libertinage ?
La soirée touche à sa fin. Patrice et moi avons convenu de sortir par les cuisines, certains voulant nous gâcher le reste de la nuit, il faut que l’on s’échappe discrètement.
Ça ...