1. Des jalons


    Datte: 08/06/2024, Catégories: fh, caférestau, amour, Transexuels hgode, hsodo, jouet, confession, policier, Auteur: Samir Erwan, Source: Revebebe

    ... ?
    — Ma sœur l’a oublié lorsqu’elle est venue l’autre fois.
    — Son rouge à lèvres aussi ?
    
    Et ses petites culottes, et ses jupes, et ses débardeurs, oui oui. Chaque jour, je me retenais de tout lui dire. Chaque jour je me maudissais de lui mentir.
    
    — Je la rencontrerai ta sœur ?
    — Bien sûr, lorsqu’elle reviendra en ville, je l’héberge chaque fois.
    
    Elle croyait que j’étais le propriétaire d’un magasin de disques de musique : mais non. Elle croyait que je découvrais le plaisir prostatique : mais non. Comment lui avouer que j’étais en fait un espion qui aimait se travestir ? Et qui serait ma sœur, d’ailleurs ?
    
    — T’as déjà fait l’amour avec un homme ?
    — Non. Et toi, avec une femme ?
    — Oui, ça m’est déjà arrivé, plus jeune. Mais t’as déjà eu du désir pour un homme ?
    — Non plus.
    — Pas même sucer une queue ?
    — Oui, par contre. Mais je n’ai jamais désiré un homme.
    — Quand tu suces mon gode ceinture, on dirait que tu as de l’expérience…
    
    Comment lui déballer sans tout foutre en l’air ? Retarder l’aveu ne ferait que mettre l’huile sur le feu.
    
    J’ai appelé Stéphane, mon collègue, pour l’informer que je prenais deux semaines de congés. Malika et moi sommes partis en vacances, en voiture, en voyage, longeant le fleuve, suivant la route des bières. Nous nous amusions à prendre des photos de paysage, à faire des moues devant l’appareil, des selfies, nous créer des souvenirs de ce road trip. Nous dormions dans les « bed n’ breakfast » typiques de ces régions reculées. ...
    ... Malika avait apporté une panoplie d’objets de fantasme et un soir, au soleil couchant, alors que la brise passait par la fenêtre faisant onduler les fins rideaux de notre logis, elle était apparue nue sinon ses bottes de cuirs, avait harnaché son strap-on autour de sa taille et m’avait prise longuement : j’étais obnubilé par les couleurs oranges et roses du ciel et j’ai joui extrêmement fort.
    
    — J’aime te prendre, j’aime beaucoup te prendre…
    — J’aime quand tu me prends.
    — Ton cul semble habitué. Dès le début de notre relation, tu as accepté que je joue par là…
    — Oui. J’ai toujours aimé ça.
    — Certains hommes refusent qu’on leur touche…
    — Pas moi.
    
    Je ne pouvais plus nier que Malika me renversait le cœur, que j’adorais tout en elle : nos discussions sérieuses, qu’elles soient culturelles, politiques ou philosophiques, notre humour, nos jeux sexuels. J’aimais son indépendance, sa prise d’initiative comme son lâcher-prise. J’aimais qu’elle me prenne, j’aimais aussi la contraindre et éjaculer sur son corps.
    
    — Malika. Demain nous allons dans un autre village de bord de fleuve.
    — Oui.
    — J’aimerais te faire une surprise. Une fois arrivés à notre hôtel, laissons-nous la journée. Nous nous retrouverons au repas du soir, vers 20 h, ça te va ? Et j’aimerais que tu portes ça…
    
    Elle a acquiescé, curieuse, et le lendemain, alors que nous louions la chambre, nous nous sommes embrassés et dit un « À ce soir ! ». Ce que je voulais qu’elle porte, c’était cet œuf vibrant qu’elle ...
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