1. La métamorphose de la chrysalide


    Datte: 19/05/2024, Catégories: fh, fhh, inconnu, train, Oral Partouze / Groupe fsodo, extraconj, Auteur: ChrisM, Source: Revebebe

    Les lépidoptères naissent chenilles, muent en chrysalides, puis se métamorphosent en papillons.
    
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    Adrien
    
    Jeudi soir, Paris gare de Lyon. Le taxi vient de me déposer, la foule des voyageurs est dense, l’attente sera courte, car le train est annoncé. Comme souvent, c’est la cohue vers le quai. Je ne me presse pas, toutes les places de ce TGV étant sur réservation. J’espère seulement que mes futurs compagnons de voyage me laisseront travailler tranquillement.
    
    Je prends souvent ce train. La soierie que je dirige est à Lyon, où nous perpétuons le savoir-faire des canuts, mais la plupart des clients sont à Paris. Ces dernières semaines ont été intenses, nous avons travaillé sur les nouvelles collections de couture, avec son lot de modifications de dernière minute, d’annulations, de nouvelles demandes. Je viens d’assister, lors de laFashion Week, à plusieurs défilés et c’est toujours un plaisir de voir les tissus que nous avons réalisés portés par de superbes mannequins.
    
    Quand j’arrive à ma place, je n’ai pas de voisin et j’en profite pour étaler mes documents sur le siège. Mais juste avant le départ, la porte s’ouvre et une jeune femme fait son apparition. Elle vérifie rapidement sa place, d’un simple geste m’invite à récupérer mes affaires et s’installe. Je lui ai simplement jeté un coup d’œil.
    
    Mariés depuis près de vingt ans, mon épouse et moi nous sommes progressivement assagis. Si j’aime toujours ma femme, je reconnais qu’il m’arrive d’aller voir ...
    ... ailleurs. Ce n’est pas parce que votre femme est bonne cuisinière que vous n’allez plus au restaurant.
    
    Le TGV monte en vitesse rapidement, tout le monde s’installe dans la routine du voyage, en lisant, écoutant de la musique. Je me mets au travail, afin de préparer les ateliers aux futures commandes. C’est alors que j’aperçois ma voisine examinant des photos du défilé du matin.
    
    — Le défilé était superbe, lui dis-je.
    — Vous y étiez ? demande-t-elle en tournant la tête.
    
    Sans être belle, elle présente un charme certain. Les cheveux noirs encadrent un visage ovale, les pommettes sont légèrement saillantes, les lèvres fines sont soulignées d’un discret trait de rouge. Au moment où elle me regarde, je reste sans voix. Quelque chose ne colle pas : sous une allure très classique, presque austère, on ressent une énergie contenue.
    
    — Vous y étiez, au défilé ? reprend-elle.
    
    Nous commençons à échanger à mi-voix. Afin de ne pas déranger nos voisins, je lui propose de prendre un pot à la voiture-bar. Là-bas, appuyés contre une table haute, nous continuons notre conversation. J’apprends qu’elle fait un reportage promotionnel sur les industries textiles de la région lyonnaise. Mais, c’est elle qui pose l’essentiel des questions. Elle me trouble, je bredouille plus que je ne parle, et je comprends. C’est un volcan qui couve au fond de cette femme qui menace d’exploser, c’est un bouillonnement sensuel, c’est un appel au sexe à l’état brut, primaire. L’effet est immédiat, je blêmis, mon ...
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