L'amour sous une lune pleine - Histoires de Sexe

L'amour sous une lune pleine

Résumé des épisodes précédents :

Les deux femmes avaient pris leur décision en commun.

Après les explications dispensées par Tara, Glynis avait longuement réfléchi à sa propre situation. Puis elle s’était décidée en reculant un projet de départ. Les deux femmes étaient donc restées seules sans chercher à rejoindre le clan des Ouroukos et aucune ne l’avait regretté. Elles se suffisaient à elles-mêmes dans ces débuts de vie commune. Une vie calme et tranquille qui convenait parfaitement au tempérament doux de la guérisseuse Tallak.

— Je ne savais même plus qui j’étais. Une fille du clan des Zallas ? Une soigneuse du peuple Tallak ?
— Tu es toi, Glynis. Je n’ai pas deux clans, moi. Mais je ne me suis jamais sentie à ma place chez les miens. C’est comme si… c’est comme si je n’étais pas une femme Ouroukos…
— Tu as fait énormément de progrès. Tu parles Tallak aussi bien que moi maintenant. En même pas deux saisons…

La grande chasseresse avait souri en jetant une branche de bois sec dans le feu. Si la saison chaude était proche, certaines nuits restaient fraîches et l’intérieur de la petite caverne était toujours un peu humide. L’entrée de la grotte donnant sur le plein Sud ne suffisait pas à réchauffer les parois de granit.

— J’ai encore du mal à trouver certains mots… Alors je cherche d’autres mots pour les remplacer. C’est vrai que c’est revenu vite… Louna elle aussi serait surprise.
— Tu as envie de la revoir ? De revoir ceux de ton peuple ?
— Parfois.
— ...

... Ils te manquent ?
— S’ils me manquaient vraiment… Mon village est à quatre journées de marche. Cinq si on prend son temps. Alors j’aurais pu aller les voir. Je ne suis pas vraiment bannie. Mais tu as raison et Louna me manque un peu…
— Je comprends. Mais… Quand nous irons là-bas… Si les gens de ton peuple ne m’accueillent pas parmi eux ?

Tara fixa son regard sombre aux yeux verts. Le doux visage de la femme aux cheveux rouges était comme une vallée abritant deux petites mares d’eau luisant sous un pâle soleil.

— Il faudrait déjà qu’ils acceptent de me reprendre, moi…
— Je ne resterai pas sans toi, Tara !
— Je sais. C’est pour ça que je dis ça. Et c’est pour ça que plus de temps passera, mieux ce sera. J’ai fait une terrible erreur et il faut du temps pour qu’ils pardonnent. Nous verrons bien quand le moment sera venu… Maintenant, nous devons dormir. Demain c’est chasse…

L’homme avait franchi les derniers cols enneigés et s’était engagé dans l’épaisseur de la forêt.

Très vite, il découvrait des traces relativement récentes du passage d’un autre être humain. De nombreux indices lui donnaient l’impression que son prédécesseur semblait désorienté ou complètement perdu. La piste qu’il suivait était désordonnée et comme illogique. L’autre paraissait ne pas savoir où aller et hésitait sur la direction à prendre à chaque nouveau bosquet qu’il croisait.

Thorn, lui, n’était pas perdu. Il explorait une nouvelle contrée et ne s’inquiétait pas d’éventuels chemins à ...