1. Histoire des libertines (105) : La Parabère, la sulfureuse comtesse de la Régence


    Datte: 06/05/2024, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... britannique, en exil en France à partir de 1714.
    
    Sa mère, Marie-Louise, veillait à ce que sa fille ne tombe pas dans la galanterie. Elle empêcha plusieurs fois que le futur Régent l'approche, mais après sa mort le 10 ou 11 septembre 1715 d'un cancer du sein, Marie-Madeleine fut connue pour sa vie amoureuse à la Cour de France.
    
    FAVORITE DU REGENT
    
    Quand César-Alexandre mourut le 13 février 1716, Marie-Madelaine fut encore plus libre de sa vie.
    
    Dans tout l’éclat de ses 23 ans, elle charmait tout homme qui la croisait, faisant sa renommée dans la capitale et n’échappant pas aussi à la plume des chansonniers. Elle devient la maîtresse officielle du Régent, ce qui ne l'empêcha pas d'avoir d’autres amants, comme le chevalier de Matignon (1684-1766), un militaire, le marquis de Beringhen (1651-1723), Premier Ecuyer du Roi ou encore le célèbre duc de Richelieu (1696-1788), grand libertin et futur Maréchal de France.
    
    Comme il voulait sa favorite près de lui, Philippe d’Orléans la fit loger au château d'Asnières, où se déroulaient beuveries et orgies. Le Régent couvre sa maîtresse d’argent, ce qui permet à celle-ci d’acquérir le luxueux hôtel du 22, Place Vendôme, qui sera plus tard l’hôtel de Ségur.
    
    En 1720, La Parabère doit faire face à une intrigue montée contre elle par Marie-Thérèse Blonel de Phalaris, qui souhaite la remplacer comme maîtresse-en-titre. Ecartée brièvement, Madame de Parabère redevient ensuite la favorite du Régent.
    
    Le 13 décembre 1720, elle ...
    ... se brouille avec son amant, celui-ci ayant couché avec deux filles de l'Opéra de Paris : c'est elle qui s'en va, après une orageuse dispute. Et bien que la Phalaris devienne la nouvelle maîtresse, le Régent, toujours amoureux, viendra souvent rendre visite à Marie-Madeleine dans son château. Elle ira, après quelques mois, se retirer dans un institut religieux pour faire pénitence de son comportement passé ; la raison serait qu'un sermon religieux l'ait touchée et fait repenser à sa conduite, mais il se dit aussi que c'est en raison d'une grave maladie à laquelle elle survécut qu'elle se fit dévote.
    
    Elle se retira du monde en 1739 (avant cela, Voltaire lui prête encore quelques aventures)et meurt à Paris le 13 août 1755, à l'âge de soixante-et-un ans.
    
    BELLE ET SOTTE ?
    
    La mère de Philippe d’Orléans, la fameuse Princesse Palatine, disait de la Parabère : « « le petit corbeau noir [la Parabère] n'est pas désagréable mais elle passe pour une sotte. Elle est capable de beaucoup manger et boire et de débiter des étourderies ; cela divertit mon fils et lui fait oublier tous ses travaux ».
    
    Jean-François Barrière (1786–1868), historien, la décrit comme « jeune, spirituelle et jolie » avec une « réserve qui le charma [le Régent] probablement parce qu'elle le surprit […] ; elle était vive, légère, capricieuse, hautaine, emportée ». Il ajoute encore qu'elle n'avait aucune ambition, chose confirmée par Élisabeth-Charlotte dans une lettre du 15 août 1719 : « Mon fils dit qu'il ...