Lilia.
Datte: 03/05/2024,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Iovan, Source: Hds
... j'embrassai rapidement.
— Seulement...? Ben, t'es pas très motivé aujourd'hui...
—Pas motivé? Avec toi? Tu plaisantes, chaton! Non, c'est uniquement pour ne pas choquer Madame...!
— Oh! Tu chères...!
— Je t'assure, c'est très mal vu ici! On peut trouver ça hypocrite, mais c'est comme ça... Curaille à fond! Si Alfonso peut mater ton joli petit cul sans que tu t'en aperçoive, il ne va pas se gêner, mais si tu le lui montres tu te feras insulter, tu ne seras qu'une « sikina »: sale.
— Moi, par contre, je n'ai pas ce genre de problème: si tu me montres ton petit cul, je te fais voir ma grosse bite.
Elle rit.
Le repas fut des plus agréables, nous n'arrêtions pas de rire, ma petite chérie dévorait avec un bel appétit faisant honneur à ces mets rustiques et même au gros vin rouge, un Rioja, sûrement, qui tapait sacrément fort...Je chantonnai: « Aquel que no beba vino es un animal! »*Puis, il y eut le café, très certainement le pire que j'aie jamais bu, mais ma Lilia se devait de goûter ce nectar... Elle en rit ! Et comme tout repas de fête doit se terminer, nous achevâmes sur une liqueur: un Patxaran que ma belle petite amoureuse adora.
J'allai régler et nous prîmes congé de notre hôtesse.
Sur le chemin du retour, laissant le chemin, j'empruntai une sente qui bifurquait sur la gauche serpentant dans la pente, au milieu des chênes et des fougères, elle montait vers un petit vallon où je savais un endroit que je voulais faire découvrir à ma Lilia. Il fallut ...
... marcher assez longtemps et faire plusieurs détours...
Puis, nous quittâmes la sente, et grimpâmes un rempaillon abrupt, chaos de rochers et de mousses où croissaient de vieux chênes tortus et débouchâmes sur une vaste terrasse ombrée dans laquelle s'ouvrait une crevasse que le torrent emplissait d'une dégringolade de vasques limpides et fraîches... c'était toujours la même féerie...
— Oh! Qu'est ce que c'est beau...!
Je regardais dans ses yeux, l'enchantement que provoquait chez elle, l'entrée dans le cercle magique que j'avais découvert presque trente ans auparavant.
M'étant pratiquement égaré, alors que je cherchais des champignons... Il fallait absolument que j'arrive à faire la pige à Thomas en trouvant les premiers avant lui ! J'avais longtemps marché dans ce qui m'apparaissait de plus en plus comme une forêt primaire... il pleuvait, de ces grosses pluies atlantiques qui vous trempent aux premières gouttes... je continuais pourtant à marcher, à chercher, m'obstinant malgré les trombes d'eau qui s'abattaient sur la pente, persuadé que je ne pouvais que trouver.
Je trouvai... Tout autre chose que ce que je cherchais! Mais cela mit un point final à mes recherches: je basculai en mode retour.
Trempé jusqu'aux moelles, grelottant de froid, je m'enfuis, espérant un abri...
Je ne pouvais que revenir le lendemain. Ce que j'avais eu le privilège de contempler, même dans les conditions où je l'avais découvert, était une merveille.
Comme souvent ici après de ...